Le conflit entre les travailleurs syndicalistes de l'Egsa (Entreprise chargée de la gestion des stations aéroportuaires) et la direction générale, qui ne semble reculer devant rien, a pris de l'ampleur. En effet, les contestataires ont décidé d'observer une journée de protestation aujourd'hui à l'aéroport international Mohamed-Boudiaf de Constantine. Pour conséquence, c'est une paralysie totale du trafic qui caractérise ce lundi l'unique aéroport de Constantine. L'ampleur du conflit se traduit par le fait que l'Ugta a pris sur son compte la confrontation entre les deux parties adverses, qui semble aboutir à une plus profonde mésentente. Le directeur de l'Egsa avait usé de tous ses pouvoirs pour empêcher auparavant la tenue d'une assemblée générale, en saisissant la justice. Il avait même exagéré, en interdisant la présence d'un cadre national de l'Ugta, qui constitue, selon le directeur de l'Egsa, une «dangereuse personne». Ce fut inévitablement le début d'un litige aux conséquences lourdes. La grève qui sera organisée aujourd'hui a été décidée au siège de l'Ugta de Constantine Abdelhak Benhamouda. Le directeur en question, allant contre vents et marées, a tenté encore une fois d'empêcher cette rencontre en obligeant les travailleurs à demeurer à leurs postes de travail. Les contestataires ont dû par ce fait rejoindre l'assemblée clandestinement en se rendant individuellement au siège de l'Ugta, à l'insu du directeur auquel on reproche la mauvaise gestion et l'abus de pouvoir, selon certains documents que détiennent les travailleurs. Ces derniers ont exprimé, lors de cette rencontre, leurs désir et volonté de voir le directeur partir en décidant bien sûr de geler le trafic aérien à l'aéroport Mohamed Boudiaf. Sachant que le litige ne date pas d'hier entre les syndicalistes de l'Egsa et le directeur général, il y a lieu de souligner que ce dernier n'est pas apprécié à Annaba, Biskra et Batna.