Il n'est jamais facile d'évoquer le triste et pénible phénomène des accidents de la route. C'est un sujet sensible. La « froide » statistique nous renseigne sur l'étendue des dégâts occasionnés. Que de vies humaines fauchées, que de blessures, de traumatismes et de séquelles indélébiles. Le drame est réel. Aussi, il faut rendre grâce aux pouvoirs publics qui tentent de riposter avec le maximum d'efficacité. Dans ce tourbillon funeste qui coûte tant à la collectivité, un fait mérite que l'on s'y attarde succinctement. Il concerne les enfants. Les accidents de la route font des victimes parmi ces petits innocents. Ils ne sont pas épargnés malheureusement. Qu'est-ce qui transforme la route en un véritable traquenard pour gosses ? Pourquoi les routes font peser des dangers sur la sécurité des enfants ? Les spécialistes ont très certainement des réponses précises à formuler sur la question. Leurs observations sont précieuses et utiles pour la compréhension du problème. N'empêche que le profane peut, a priori, émettre un point de vue. Alger, à l'instar des autres villes du pays, ne possède pas assez de structures dédiées aux enfants. Les aires de jeux et de loisirs manquent cruellement, pour les mettre à l'abri de moult mésaventures et menaces. Sans être alarmiste, un accident peut se provoquer à la moindre occasion. La rue reste pour l'enfant un exutoire, un lieu de prédilection. Les enfants se croient, à tort, en territoire conquis. Ils y passent le plus clair de leur temps. C'est là que le bât blesse. C'est une erreur fatale. Le monde extérieur est hostile par essence aux enfants. Il ne leur concède rien. La précarité de la place qui leur est octroyée déclenche le début d'une méprise préoccupante. Les gosses en payent le prix. Il y a un travail d'information, de sensibilisation orienté en direction des parents, des éducateurs à accomplir. Il dessillera bien des yeux.