Il est vrai que nos routes tuent autant qu'un séisme. Il est vrai aussi que des garde-fous doivent être mis en place pour tenter de juguler cette catastrophe en installant une batterie de moyens dissuasifs comme le sont les ralentisseurs ou les dos d'âne. Il n'en demeure pas moins qu'à certains endroits, ils sont plutôt déconseillés tant ils représentent à eux seuls un véritable danger si bien que les pouvoirs publics ont décidé, de par l'anarchie qui avait prévalu dans leur érection, de les supprimer, notamment sur les voies à grande circulation comme les routes nationales et départementales. Or, il se trouve que certains d'entre eux subsistent encore sur certains tronçons routiers occasionnant bien des désagréments aux automobilistes à l'image de celui érigé au niveau de la localité de Taboukert sur la RN12 reliant Tizi Ouzou à Azazga. En effet, ce ralentisseur est aujourd'hui un véritable casse-tête pour les usagers de cet axe routier, tant il est redouté de tous notamment aux heures de pointe durant toute l'année et les retours à partir d'Azeffoun et de Béjaïa sur Tizi Ouzou et autres destinations de la wilaya des estivants les week-ends. Il engendre parfois des bouchons sur plus d'une dizaine de kilomètres provoquant ainsi le courroux des usagers qui, pour tenter de gagner du temps, font des dépassements dangereux en troisième file provoquant même des accidents fort heureusement matériels, du moins pour le moment. Or, il se trouve que ce ralentisseur est le fait des riverains qui, un beau jour, ont décidé, certainement de par les accidents enregistrés à cet endroit, de l'ériger sans aucun respect des normes en vigueur ; obligeant de ce fait le moindre véhicule à revoir sa vitesse à la baisse. Un ralentissement qui se voit vite multiplier par autant de véhicules qui fréquente au même moment cette route pour constituer une longue file. Le plus intrigant dans cela est que les autorités concernées en sont au fait de la chose, mais point de réaction de leur part pour remédier à cette situation des plus embarrassantes et surtout contraignantes pour les usagers. « Ce ne sont pourtant pas les solutions qui manquent », nous dira en conclusion un automobiliste excédé par tous ces bouchons auxquels il fait face au quotidien. Il suggérera même celle initiée par les habitants du village de Mlata dans la commune d'Azeffoun, qui les jeudis et vendredis durant la saison estivale, installent le long de la ligne droite de la RN24 qui traverse leur village réputé pour ses accidents mortels, des pneus et des barils pour « interdire » tout dépassement dangereux. D'ailleurs dès le samedi, cette « barricade » est levée. Une solution certes archaïque mais qui a porté ses fruits puisque depuis sur ce tronçon, il n'a plus été enregistré d'accidents.