Deux types de ralentisseurs, aux dimensions et aux matières bien définies, seront désormais posés sur les routes, à des endroits bien précis. Ayant décidé de mettre de l'ordre sur les routes, notamment éradiquer le phénomène des ralentisseurs sauvages, le ministre des Travaux publics a publié un arrêté définissant les conditions, l'emplacement et les dimensions des ralentisseurs et des dos d'âne. Il est vrai que ces dernières années, les ralentisseurs ont poussé dans certaines régions à un rythme tel, que les routes sont devenues difficilement praticables. Ce n'est pas étonnant d'ailleurs que du jour au lendemain, on découvre de nouveaux dos d'âne à des endroits insoupçonnés. M. Ghoul a été interpellé sur la question pour qu'il intervienne et fasse cesser le diktat de certains citoyens sur les automobilistes. Le ministre a tenu promesse en décidant, non pas de supprimer “ces bosses” sur les routes, mais de les réglementer. Deux formes sont ainsi retenues, selon l'arrêté du 09 avril dernier publié le 27 du même mois dans le Journal Officiel : le ralentisseur de type dos d'âne et le ralentisseur de type trapézoïdal. D'emblée seuls deux matériaux sont autorisés. Le béton bitumeux et le béton hydraulique doivent constituer le revêtement du ralentisseur dont l'emplacement ne doit pas obstruer l'écoulement des eaux. Et pour les uniformiser, des règles techniques sont édictées. Ainsi, le ralentisseur doit mesurer 4 mètres de long sur une hauteur variant entre 10 et 20 centimètres. La saillie d'attaque est obligatoirement inférieure à 5 millimètres. Ce qui donnera deux parties en pente appelées les rampants. Cette pente doit avoir une inclinaison variant entre 7 et 10% tout en respectant la hauteur. La longueur du plateau et du ralentisseur est située dans la fourchette 2.5 et 4 mètres avec une pente à 5%. Vu le nombre d'accidents provoqués par les ralentisseurs mis en place à la va-vite, le ministère des Travaux publics a décidé de rendre la signalisation horizontale obligatoire. La signalisation est non seulement obligatoire, mais doit être visible. Il est préconisé également une signalisation nocturne à travers un éclairage des zones de leur implantation. Les dos d'âne, pour être distingués du revêtement de la chaussée, doivent être marqués de trois triangles blancs. Si la route est à double sens, une ligne axiale discontinue, 10 mètres de chaque côté avant l'emplacement du dos d'âne. Les piétons ne sont pas oubliés pour autant, puisque le département de M. Ghoul recommande d'abaisser la hauteur des trottoirs par rapports aux ralentisseurs, tout en interdisant formellement de faire des passages pour piétons sur les dos d'âne, ce qui est, en revanche, permis sur les ralentisseurs trapézoïdaux. Le passage pour piéton est marqué par des bandes blanches sur le plateau avec un débordement de 50 cm de chaque côté. Pourra-t-on ainsi voir revenir l'ordre sur les routes, notamment les RN déjà saturées par l'intense trafic, que les ralentisseurs ont transformé en constant embouteillage. Djilali B.