Nokia, leader mondial des communications mobiles, s'intéresse de plus en plus à l'Afrique du Nord, particulièrement à l'Algérie qui représente « une région centrale ». Cette information a été confirmée cette semaine par de hauts responsables de la société finlandaise à Helsinki. Contacté, Walid Moneimne, vice-président Senior Networks, Nokia Moyen-Orient Europe et Afrique, nous a informés que Nokia participera, pour la seconde fois en septembre, à Alger Télécomp 2005, le Salon professionnel international des télécommunications, des technologies de l'information, de l'audiovisuel et de l'automatisation des tâches de bureau, avec un stand pour exposer ses produits (appareils de téléphonie mobile multimédia) et des offres pour les réseaux. Les représentants de cette firme fourniront des démonstrations et des conseils quant aux dernières possibilités du mobile aux anciens et nouveaux clients cherchant à acheter, entretenir ou améliorer leurs téléphones. Les clients trouveront aussi les derniers accessoires Nokia. Le constructeur ouvrira aussi très prochainement un bureau permanent à Alger avec une équipe qui aura pour mission de faire de la prospection et d'être à l'écoute des consommateurs que se soit les utilisateurs de la téléphonie mobile ou les trois opérateurs (Mobilis, Djezzy et Nedjma). Le marché algérien est jugée « attractif » et permettra à Nokia d'accompagner le développement du secteur en Algérie. Pourquoi Nokia s'intéresse-t-elle au marché algérien ? En fait, il y a plusieurs raisons : d'abord, l'aisance financière du pays (les réserves de change de l'Algérie ont atteint un « record historique » de 46 milliards de dollars à fin mai 2005), la réforme du secteur des télécommunications qui a démarré au début de 2001 et qui a déjà atteint des résultats appréciables, le boom qu'a connu le marché de la téléphonie mobile, l'ARPT devrait lancer l'avis d'appel d'offres pour la vente de la licence UMTS en 2007, un droit octroyé par l'Etat algérien à un ou plusieurs opérateurs mobiles pour construire et déployer le nouveau réseau de troisième génération). Dans ce cadre, signalons que Nokia est fortement présente sur les marchés du Moyen-Orient. L'opérateur du mobile koweïtien Wataniya Telecom, par exemple, a lancé ses services W-Charger basés sur la plateforme Connect eRefill au Koweït. Ce service permet aux clients de l'opérateur Wataniya de recharger leurs comptes du téléphone mobile en transférant des crédits d'un portable à un autre. Nokia a fourni la solution à l'opérateur. Il est fort probable que Wataniya Télécom Algérie suive le même chemin. Dans tous les cas de figure, les trois opérateurs vont investir tôt ou tard dans ce domaine. Ce sont ainsi autant d'opportunités pour Nokia pour décrocher le jackpot. Et pour réussir, elle mise pour la téléphonie mobile sur une gamme inédite d'appareils multimédias de la nouvelle génération, baptisée Nokia Nseries. Elle offre à l'utilisateur d'aujourd'hui une combinaison sans précédent de mobilité et de médias numériques (Nokia N70 et N90). Cependant et malgré les bonnes résolutions de la rentrée, le constructeur finlandais sait qu'il devra en découdre avec de sérieux concurrents tels que Samsung, qui a une forte présence (téléphonie mobile), et les chinois ZTE et Huawei dans les réseaux. Tous devront sortir le grand jeu...