Le conseil national du MDS, réuni le 1er septembre à Alger, pour évaluer la situation politique du pays et la position à prendre quant au référendum du 29 septembre et aux élections partielles en Kabylie, a, selon un communiqué du parti rendu public hier, constaté « la dégradation continue » du climat politique, social et économique. Il a évoqué les tentatives du pouvoir de « reproduire la crise, en portant l'alliance islamo-conservatrice à un niveau supérieur à travers ce référendum ». Il adhère et approuve la déclaration du bureau national du 23 août dernier intitulée « Une charte qui perpétue la menace contre la paix et la stabilité » et qui appelle à barrer la route à « une charte porteuse de tous les dangers ». Le MDS rappelle que la question d'une éventuelle participation aux élections partielles était en débat au sein du parti depuis une année. Selon lui, l'avance du référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation avant les partielles dévoile les intentions du pouvoir « d'infléchir les prochaines échéances électorales par un nouveau rapport de forces créé à la faveur du plébiscite recherché » à travers le scrutin du 29 septembre. « La participation avec laquelle le pouvoir a agencé deux événements, les procédures expéditives font de ce référendum un véritable plébiscite pour un oui et pour un oui seulement sont déjà proférées à l'encontre de tous ceux qui s'exprimeraient différemment », relève l'ex-PAGS. Le parti dénonce la volonté du pouvoir à prendre en otage la société et dévoyer son aspiration profonde à la paix dans le but de « lui forcer la main en arrachant un oui qui permettra à Bouteflika d'infléchir davantage les rapports de force en faveur des islamo-conservateurs et ouvrir la voie à toutes dérives ». Le MDS s'élève contre cette « vente concomitante » et rejette cette logique qui « reproduit la crise, l'exacerbe et voudrait empêcher l'expression d'une alternative de sortie de la crise par la disqualification définitive de l'islamisme et l'émergence d'un véritable consensus démocratique, le seul à même de proclamer solennellement la victoire définitive sur le terrorisme islamiste et installerait une paix durable ». « Le MDS refuse de donner sa caution à un tel processus et appelle l'ensemble des citoyens à exprimer leur opposition au référendum et aux élections partielles par un boycott massif et actif. »