Précisions n Dans une conférence de presse animée, hier, au siège du parti, les dirigeants ont développé les raisons de leur rejet du projet de la charte pour la réconciliation. «Le conseil national, qui s?est tenu le 1er septembre, rejette catégoriquement le contenu de cette charte ainsi que la forme dans laquelle le pouvoir veut l?imposer au peuple et pose les conditions du changement démocratique moderne qui constitue la seule issue à la crise qui se pose toujours», déclare d?emblée le docteur Ali Hocine, secrétaire général par intérim du parti. Il rappelle que les Algériens ont connu la barbarie terroriste bien avant les attentats du 11 septembre, «le viol des consciences d?abord à travers les discours haineux, totalitaires, fascistes du FIS et de toutes les autres formations politiques islamistes» pour vivre ensuite «les actes les plus barbares et les plus odieux, les attentats qui ont visé à éradiquer les élites modernistes, les viols, les massacres collectifs, les destructions massives d?un patrimoine», ce qui ne peut être ni oublié, ni effacé selon lui. «Aujourd?hui, au terme d?un affrontement sanglant, le projet de société théocratique a perdu l?initiative stratégique au plan national et a été mis en échec. L?islamise politique est disqualifié de fait, mais le pouvoir tente de le sauver pour continuer à s?appuyer sur lui et justifier son hégémonie, pérenniser le système rentier, bureaucratique et sauvegarder les intérêts étroits des cercles du pouvoir et sa clientèle», affirme le secrétaire général en certifiant que cela démontre que le «pouvoir n?est pas capable de produire une alternative en mesure de sortir le pays de la crise (?..).C?est d?ailleurs pour cadrer les futures élections partielles que le pouvoir organise le référendum du 29 septembre, et c?est pour cela que notre mouvement a adopté une position de double rejet à la fois du référendum et des élections.» L?alternative que propose le mouvement est le rassemblement de toutes les forces démocratiques et politiques qui sont «objectivement prêtes» à oublier leurs différends et proposer autre chose, puisque même les précédentes initiatives (loi sur la rahma, concorde civile? ) se sont «soldées par un échec parce qu?elles cherchaient toutes un compromis entre le pouvoir et l?islamisme.» «En quoi le projet de charte est-il différent ? En rien», constate Ali Hocine, relayé dans le même sens par Ali Ahnoudj, membre du bureau national. Hommage l Le 15 septembre prochain, le parti compte rendre hommage au défunt leader du parti, Hachemi Cherif, décédé il y a plus de 40 jours, à la suite d?une longue maladie. A partir de 13 h, à la Maison du peuple, à Alger, le parti rend avec sa famille, ses amis et ses compagnons de lutte un «hommage sous le signe de la poursuite du combat républicain».