Les habitants du village Remila, dans la commune de Sidi Aïch, ne veulent pas de l'installation d'une décharge intercommunale dans leur localité, du moins pas sur le site choisi par les autorités. Dans une déclaration remise par des représentants du village, et qui dans le fond n'exprime pas d'opposition franche au projet, on soutient que l'alternative est simple et consiste seulement en le choix d'un autre terrain pour éloigner les préjudices prévisibles de la décharge des habitants du village. Le site arrêté par les autorités se situerait à des dizaines de mètres de l'école primaire et du centre de santé du village, affirme-t-on encore. Autre motif d'opposition pour les villageois, le même site aurait été dans le passé affecté à la réalisation d'une structure sportive, avant que le projet « ne soit réaffecté ailleurs ». Aussi, s'élève-t-on contre l'annulation d'un projet que l'on dit fort attendu par la jeunesse du village et son remplacement par un centre de collecte d'ordures. L'intention des autorités, portant suppression des décharges communales (la wilaya en compte plusieurs dizaines) et l'aménagement de centres de collectes semi-régionaux, demeure donc contrarié par des levées de boucliers systématiques partout dans les villages retenus pour les accueillir. Une situation qui a déjà fait réagir, et vivement, le premier responsable de la wilaya qui, à l'occasion d'une session de l'APW dissoute, avait lancé que les autorités ne devaient plus tolérer des blocages dont certains ne seraient que le fruit des humeurs de certains citoyens. Ces derniers pour leur part, à l'image des habitants de Remila et de Oued Ghir, assurent qu'ils ne baisseront pas les bras.