Curieuse manière que celle employée par certains représentants des travailleurs des cités relevant de l'université Abderahmane Ibnou Rostom, de Tiaret, à quelques semaines de la rentrée. En effet, dans une lettre adressée au ministère, à l'ONOU, aux instances syndicales et au wali, par les syndicats UGTA des trois cités (2000 lits, Aïn Bouchekif et Assia Kebir), il est fait état d'une possible grève si la nouvelle direction, la DOU, ne solutionnerait pas certains problèmes. Les problèmes, liés à la situation socioprofessionnelle de certains travailleurs dont ceux suspendus pour des fautes antérieures, sont réels. Les Griefs sont assez suffisants, aux yeux des protestataires, pour entamer une grève si, au soir du 30 septembre, c'est-à-dire la veille de la rentrée, l'on n'aura pas satisfait leurs revendications. Des préoccupations qui restent, pour la DOU, injustifiées selon les termes de la lettre-réponse, adressée au DG de l'ONOU. Le directeur, M. Benrabah Yahia fait savoir que ceux qui s'initient, aujourd'hui, à la protestation après l'instauration de nouvelles relations de travail dans la gestion, sont des pseudo représentants des travailleurs, puisque certaines sections syndicales ont vu leur mandat expirer, d'autres sont gelées, du fait d'une inextricable situation organique prévalant à l'UGTA de Tiaret, d'où les difficultés d'établir des discussions. Intérêts menacés Avec qui doit-on dialoguer, dira t-il, dépité ? Et, pourquoi précipiter les choses, ajoute t-il, puisque la DOU a prévu d'aplanir certains problèmes réels d'organisation, une fois la coordination syndicale installée ? Le hic, s'étonne le DOU, c'est de « voir de pseudo représentants des travailleurs parler de réhabilitation de gens ayant eu maille avec la justice » et de parler de « représentativité des travailleurs, au sein des commissions paritaires qui ne doivent pas être désignées mais élues ». Il est loisible de déduire, dans pareilles conditions, sinon de douter de l'opportunité et de la sincérité d'une telle sortie qui obéit plus, diront nos sources, à une « manœuvre destinée à freiner la mise en application de nouvelles mesures dans la gestion des œuvres universitaires ». Parce que, nous assure t-on, certains intérêts sont directement menacés. Menacés car la gestion, par exemple, de dossiers liés au transport, à la restauration, à la culture et aux loisirs, voire même les relations avec les organisations estudiantines vont connaître une profonde mutation, d'où les menaces via des personnes interposées, pour créer le trouble, comme ce fut le cas dans le passé. La situation a valu à certains d'avoir des démêlés avec la justice.