Une année après la décision prise, à l'occasion de la célébration du quarantième anniversaire de GL4/Z ex-Camel (compagnie algérienne de méthane liquéfié), par l'actuel ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khellil, de l'arrêt d'exploitation du dernier bac de stockage souterrain de gaz naturel liquéfié au monde, rien n'est venu rassurer les travailleurs et les dirigeants de ce doyen des complexes pétrochimiques de la zone industrielle d'Arzew. En effet, le stockage souterrain d'hydrocarbure en sol gelé était une technique pionnière, à l'époque, mais compte tenu des risques engendrés par ce procédé, il a été, pratiquement, très vite abandonné. Le dernier bac restant se trouve à Arzew. Vu son essoufflement et les risques qu'il présente, notamment après l'expertise effectuée par le centre national des techniques spatiales d'Arzew (CNTS), il a été décidé de l'arrêt définitif de son exploitation. Ceci étant dit, la fermeture de ce bac a, selon des sources internes au complexe en question, été conditionnée par la construction d'un autre bac de stockage en surface. Le bac souterrain, actuellement maintenu en activité réduite, représente 50% des capacités de stockage de GL4/Z. L'on saura, de même source, que la situation actuelle est préjudiciable au complexe qui ne peut, compte tenu de la vétusté et surtout de l'âge de ses turbines, se permettre des arrêts répétés car une fois les capacités de stockage, moins celles du bac souterrain, atteintes, les techniciens procèdent, automatiquement, à l'arrêt des machines. Ce statu quo, risque, à terme, de mettre en péril la pérennité du complexe qui, pour rappel, a effectué, le 27 septembre 1964, son premier chargement à destination de la Grande Bretagne. D'ailleurs, lors d'un point de presse, organisé en marge des festivités de célébration, le ministre de l'énergie et des mines a annoncé « la construction d'un nouveau train de liquéfaction, d'une capacité de 4 à 5 millions de tonnes de GNL/an, dans le cadre du projet intégré de Gassi Touil. »