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Au-delà de « l'erreur »
Publié dans El Watan le 10 - 09 - 2005

Bouteflika veut-il dissoudre l'épisode douloureux du colonialisme français dans son projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale ?
Avant-hier à Oran, devant les populations de Aïn Témouchent, Mascara, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Saïda, venues assister au traditionnel meeting sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, le président de la République, esquissant une genèse de la crise politique de l'Algérie, a estimé que parmi les erreurs commises par le passé figure le traitement du dossier des familles de harkis. « Nous avons commis des erreurs à l'encontre des familles et des proches des harkis et n'avons pas fait preuve de sagesse. Nous avons suscité en eux un sentiment de haine et de rancœur, portant ainsi un préjudice au pays », a-t-il précisé. Et d'ajouter : « Une grande partie de la crise qu'a connue le pays est due à cette très grave erreur et aujourd'hui nous faisons face à une problématique similaire. » Allusion, peut-être, aux familles des terroristes. A cet égard, le président de la République a noté que la réconciliation « ne pourra se concrétiser que sauf si ceux qui ont été injustement touchés dans leur amour-propre et dans leurs droits pardonneront », reconnaissant, toutefois, que des « erreurs ont été commises par le passé, particulièrement durant la période post-indépendance, à l'encontre des enfants et des familles des harkis », estimant qu'il s'agit là de « l'une des causes aggravantes de la crise algérienne ». Le 25 août dernier, à Sétif, une région sauvagement réprimée durant les massacres du 8 Mai 1945, Bouteflika martela à trois reprises que « le colonialisme n'a laissé que des malheurs » en appelant la France à reconnaître ses atrocités à l'encontre du peuple algérien. « Entre 1954 et 1962, ils ont voulu notre extermination. Ils doivent aussi reconnaître qu'ils ont exterminé l'identité algérienne au point où nous ne sommes ni arabes ni berbères, on n'a ni langue, ni culture, ni histoire. » Lors de sa visite en France, en août 2000, Bouteflika traita, au cœur de l'Elysée, les harkis de « collabos ». Un qualificatif qui avait soulevé une levée de boucliers au sein de la famille des harkis. Récemment, et en réagissant à la loi française du 23 février 2005 qui glorifie la présence du colonialisme français en Afrique du Nord, le moudjahid Bouteflika a fait montre d'un ton des plus virulents en qualifiant le colonialisme d'une opération de décivilisation et la position française de cécité historique. Dans ce meeting à Oran, Bouteflika, évoquant la période coloniale, a relevé les « conséquences désastreuses et les séquelles laissées par le colonialisme français sur notre histoire et notre culture ». Le Président Bouteflika a fait savoir, à ce titre, que le colonialisme, « même s'il n'a pas réussi à détruire totalement l'Algérie », est parvenu, en revanche, à « effacer notre identité et porter atteinte à notre religion et notre langue ». Par ailleurs et s'adressant « aux générations de l'indépendance », le Président Bouteflika a exhorté les jeunes à se réapproprier leur culture, leur authenticité et à en être fières. Il a appelé, à cette occasion, la jeunesse algérienne à faire preuve de beaucoup plus d'attachement à son identité et à mieux s'imprégner de son histoire pour « préserver sa mémoire collective ». Après avoir rappelé que les jeunes issus de la nouvelle génération « n'ont retenu de leur pays que les scènes de violence et de destruction », le chef de l'Etat a appelé cette frange à « s'imprégner des valeurs nationales, à aimer son pays et œuvrer toujours pour son progrès et son épanouissement ». Les harkis, des Algériens engagés dans l'armée française durant la guerre d'Algérie, et leurs descendants forment, selon des estimations, une communauté de 400 000 personnes, vivant en majorité dans le sud de la France. Les interventions de Bouteflika, en dents de scie, reflètent la complexité des relations entre la France et l'Algérie, convenues à signer un traité d'amitié avant la fin de l'année en cours.

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