Hier à Alger, s'est déroulée la première journée du 4e Salon international de l'énergie, des mines, de la pétrochimie et de l'ingénierie électrique, au Palais des expositions des Pins Maritimes. Intitulé Alger Energy 2005 et organisé par l'agence Fairtrade, en coopération avec la Safex, ce salon a accueilli 72 sociétés de différents pays, dont 34 françaises. Ces dernières exposent dans le pavillon qui leur est réservé et géré par Ubifrance, l'agence française pour le développement international des entreprises. Sont présentes également des entreprises tunisiennes, libanaises ainsi que des firmes d'Italie, d'Angleterre et de Pologne. Le salon a été inauguré par le manager de Fairtrade, l'ambassadeur d'Allemagne, Der Westerhoff, et l'ambassadeur du Canada, Robert Peck, qui ont effectué par la suite une visité guidée des stands. Les exposants ont mis tous les moyens pour attirer les visiteurs. Ainsi, maquettes, écrans géants et belles filles, supposées répondre aux interrogations des visiteurs même si elles n'ont pas toujours la réponse, sont les principaux atouts des exposants. A noter la distribution de brochures et de magazines, pour la plupart en anglais. Les exposants affirment que l'Algérie est un marché important. « L'Algérie est un pays en plein développement. Il y a beaucoup de vide à remplir », estime un exposant. La responsable du pavillon français, Sylvie Buhot, regrette l'absence des grandes sociétés algériennes comme Sonelgaz et Sonatrach ainsi que l'absence des officiels algériens, comme le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a envoyé une lettre s'excusant de ne pouvoir assister à l'inauguration, apparemment pour des raisons de calendrier. Sylvie Buhot insiste sur le fait que les sociétés françaises attendent beaucoup de ce salon et rappelle que les Français sont les plus présents chaque année. Sur les 34 exposants français, 12 sont déjà installés en Algérie, comme Alstom présente depuis plus de vingt ans. L'un de ses projets les plus récents est la centrale électrique à F'kirina (Oum El Bouaghi) pour le compte de Sonelgaz. La construction a commencé en septembre 2003 et la centrale est entrée en production depuis octobre 2004. Elle a produit plus de 2 millions de MW/heure pendant la première année. D'autres sociétés françaises n'ont pas pu s'implanter en Algérie, comme Lanetco, expert dans la projection informatique. Ce salon est l'occasion de se faire connaître également du côté des sociétés algériennes, comme Alfataus, spécialisée dans la fabrication de tubes soudés en spirales. Ainsi qu'Aminer Energie, spécialisée en groupes électrogènes et en motosoudeuses. Les cartes de visite partent comme des petits pains, des gâteaux et des bonbons pour les visiteurs et chaque représentant tente d'animer son stand comme il peut. L'ambiance y est chaleureuse. Les stands ne désemplissent pas. On peut entendre parfois des chiffres faramineux, comme pour nous rappeler que ce salon est le lieu de rencontre entre décideurs. Alger Energy 2005 est destiné surtout aux professionnels de 10h à 15h et au grand public entre 15h et 19h. Prix d'entrée : 100 DA. La recette sera intégralement reversée à SOS Villages d'enfants de Draria, en plus d'une contribution de Fairtrade.