La deuxième journée du colloque sur la Suisse et l'Algérie colonisée, qui se déroule au Centre des archives nationales à Alger, a été consacrée aux Accords d'Evian. Ce grand zoom sur les négociations qui ont mené à l'indépendance a vu l'intervention de plusieurs orateurs, dont Charles-Henri Favord qui a évoqué son témoignage en tant que journaliste et intermédiaire entre les belligérants. Mais l'incontournable intervenant reste Redha Malek. Il ne s'est pas contenté de rapporter les faits dont il a été témoin et acteur. L'intervenant s'est étalé sur les anecdotes qui ont marqué cette période cruciale de l'histoire d'Algérie. Il décrira l'un des avions affrétés par l'Etat suisse et qui portait le drapeau du canton de Vaud, rouge et blanc, avec pour slogan « Patrie et liberté » ! Exactement ce qu'il fallait à la délégation des négociateurs algériens. Redha Malek n'omet pas de souligner le rôle inéluctable de la Suisse qui a été associée à l'indépendance et dont le gouvernement avait « effacé » l'importante note de frais qui couvrait leurs déplacements. Ce rôle est souvent mentionné comme étant une démonstration exemplaire de la politique active de neutralité.