Un colloque national sur la mémoire d'un des chefs historiques du Front de libération nationale, et néanmoins négociateur en chef des accords d'Evian, Krim Belkacem, sera organisé les 18 et 19 mars prochains, par l'association culturelle Les Amis de Krim Belkacem, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Au programme de ces deux journées commémoratives, l'association Les Amis de Krim Belkacem, d'Aït Yahia Moussa, prévoit une exposition permanente sur la vie et le combat de ce révolutionnaire qui n'est à vrai dire plus à présenter, de ses compagnons et aussi sur les accords d'Evian à travers lesquels l'indépendance de l'Algérie a été consacrée, ainsi qu'une projection vidéo qui sera suivie d'une conférence-débat. Pour la deuxième journée, c'est un recueillement et une prise de paroles au musée Krim-Belkacem dans son village natal Tizra Aïssa, qui seront organisés. Une seconde conférence-débat est prévue dans l'après-midi de la journée du 19 mars qui coïncide avec le jour du cessez-le-feu, le 19 Mars 1962. Il est à rappeler que cet homme, à la mémoire duquel ce colloque est organisé, est né le 14 septembre 1922 à Drâa El-Mizan, dans la wilaya de Tizi Ouzou et assassiné à Francfort, en Allemagne, le 18 octobre 1970 dans des conditions obscures. Krim Belkacem était un des six membres de la direction intérieure du FLN, et précisément responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de la Révolution le 1er Novembre 1954. Il est devenu membre du CEE au lendemain du Congrès de la Soummam en 1956 et vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) en 1958. Il occupera le poste de ministre des Forces armées du GPRA, puis des Affaires étrangères et par la suite de l'Intérieur jusqu'à l'entame des négociations avec la France dans le cadre des accords d'Evian. Après l'indépendance, il optera pour un exil volontaire avant de créer le MDRA en 1965 à travers lequel il comptait mener un autre combat, cette fois contre les tenants du régime en Algérie, et ce, jusqu'à son assassinat. Samir LESLOUS