L'Algérie et la Suisse entretiennent des relations de qualité. Elles sont anciennes et reposent sur un socle solide. Les deux pays partagent beaucoup d'idéaux et de valeurs en commun. L'Algérie a eu le soutien du peuple suisse, durant sa lutte de libération nationale. Et la Suisse a participé activement au processus d'Evian qui a conduit à l'indépendance nationale, a souligné jeudi M. Houhou Kamal, ambassadeur d'Algérie en Suisse qui affirme que "nous avons des relations de confiance, d'estime mutuelle et nous voulons aujourd'hui construire un partenariat qui soit à la hauteur de cette qualité de la relation politique. Ces relations sont en train d'évoluer dans tous les domaines ". Il affirme que sur le plan politique, les relations sont excellentes. " Nous avons des consultations permanentes et périodiques. Nous évaluons le niveau atteint par nos relations et nous échangeons également nos vues sur les grandes questions internationales ", dira-t-il encore. M. Houhou estimera que dans la sphère politique il existe une convergence de vue sur de nombreuses questions qui agitent le monde et sur des questions d'intérêt commun entre les deux pays. Parlant de l'apport que peu apporter l'expérience de la suisse dans le domaine économique à l'Algérie, M. Houhou, rappelle que ce pays est réputé pour son savoir-faire, sa technologie et ses grandes capacités. " L'Algérie a également des ambitions, aujourd'hui, dans sa politique de développement national. Et c'est en mettant en équation ces deux situations que nous voulons réellement créer un partenariat exemplaire dans le domaine de la relation économique. Nous avons déjà mis en place le cadre juridique approprié pour encourager les investisseurs et les opérateurs suisses à s'impliquer davantage sur le marché algérien auprès des entreprises suisses ", rappellera M. Houhou. Il citera, à titre d'exemple, l'entreprise Stadler qui construit des locomotives et qui vient d'obtenir un important marché de livraison de locomotives en Algérie pour un montant de plus de 400 millions d'euros. D'après lui, de grandes possibilités sont offertes pour donner " une dimension plus grande aux échanges économiques entre les deux pays, particulièrement dans le domaine des investissements "." Nous envisageons dans un avenir proche engager des négociations pour la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Association économique de libre échange, dont la Suisse fait partie. La Suisse n'est pas membre de l'Union européenne, elle est membre de cette association ", annonce M. Houhou qui est convaincu que les échanges vont réellement connaître un essor important dans l'avenir. " Il y a des échanges de visites très intéressantes dans de nombreux secteurs. Le ministre de l'Economie suisse était à Alger au mois de mai, accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires. Le ministre algérien des Transports était en visite à Berne récemment ", ajoutera-t-il encore.Il notera l'organisation récente d'un forum économique à Genève à l'occasion de la semaine " découverte de l'Algérie ", et qui s'est déroulée à la faveur de la célébration du 45e anniversaire de l'indépendance nationale. Une journée économique a été organisée et a été caractérisée par plusieurs interventions d'acteurs suisses et algériens. "Et nous avons pu mesurer combien les intérêts sont convergents pour construire un partenariat mutuellement bénéfique entre les deux pays", dira M. Houhou.Le diplomate annoncera, par ailleurs, qu'une délégation algérienne vient de séjourner en Suisse, composée notamment du directeur général des Archives nationales et celui de la Bibliothèque nationale. M. Houhou évoque également un autre accord dans le domaine de la formation supérieure et de la recherche. Cela a permis d'établir une relation directe interuniversitaire entre particulièrement l'université de Genève et celle de Blida, entre les écoles polytechniques de Lausanne et d'Alger, entre l'université de Lausanne et d'Annaba. Le diplomate algérien souligne toute l'importance des échanges qui se font dans le domaine de la formation. Il indiquera également l'organisation de cycle de perfectionnement pour les cadres supérieurs dans les domaines de la diplomatie et de la magistrature. "Maintenant, nous initions un projet de formation et de perfectionnement pour les cadre d'Algérie Poste. La formation pour nous est un axe prioritaire dans la relation avec la Suisse. Elle se développe dans plusieurs sens", a-t-il conclu.