L'aile antidialoguiste des archs n'a pas pu tenir son conclave « interwilayas », jeudi dernier aux Ouadhias (Tizi Ouzou). Cette rencontre devait regrouper, outre les délégués, des représentants de partis politiques (FFS, RCD et MDS) pour élaborer un plan d'action « contre la mascarade référendaire du 29 septembre », a indiqué cette organisation populaire dans une déclaration transmise à notre rédaction de Tizi Ouzou. Cette tendance des archs dénonce « les actes dictatoriaux (du Pouvoir) contre les forces d'opposition démocratique de la société civile qui ne cadrent pas avec ses options politiques en les réprimant ». Cette branche radicale des archs, tout en rejetant dans sa résolution finale, « dans le fond et dans la forme, la charte dite de réconciliation nationale, appelle le peuple à la rejeter d'une manière active et d'une façon massive », et lance un autre appel à la population pour boycotter la visite du Président Bouteflika à Tizi Ouzou, « qui pourrait engendrer toutes les conséquences néfastes possibles ». Cette frange des archs dénonce également leurs anciens compères « dialoguistes », qualifiés de « pantins d'Ouyahia, qui accompagnent le processus de normalisation de la Kabylie par la pacification mercantiliste sur le dos d'un combat de la région ». A Tizi Ouzou, un front d'opposition contre la charte de la paix s'organise. Ainsi, le « Comité universitaire pour la vérité et la justice » a lancé un appel à la communauté universitaire à assister, demain à 9h, au rassemblement qui aura lieu à la bibliothèque centrale du campus de Hasnaoua. Les signataires de l'appel ont indiqué que les mots d'ordre sont « Non à l'humiliation de la Kabylie, non à la charte de la honte pour la réhabilitation de Abane Ramdane et pour dénoncer la forfaiture du conseil scientifique (Ben Bella honoré d'un doctorat honoris causa) ». Pour sa part, le conseil universitaire de Tizi Ouzou, dépendant du RCD, a joint sa voix pour dénoncer la charte pour la paix et s'en est pris aux responsables de l'université Mouloud Mammeri qui ont remis un diplôme honorifique à l'ancien Président Ahmed Ben Bella.