La grave crise qui secoue les structures dirigeantes de l'organisation des victimes du terrorisme, à Tiaret, vient de connaître un nouveau rebondissement, quelques jours seulement après le coup de théâtre opéré par celui voué, aujourd'hui, aux gémonies par ses pairs. Crise qui prend apparemment ses sources non seulement sur le positionnement politique des uns et des autres, au gré des conjonctures, mais aussi et surtout sur les graves déviations opérées par l'ex secrétaire général, M. Ouacel Aek. Les nouveaux maîtres des lieux le décrivent, sans ambages, à travers un volumineux dossier remis à quelques représentants de la presse, comme étant un « opportuniste ». « Au nom, notent-ils, d'une fausse qualité de SG de l'organisation, il s'est indignement comporté en salissant la mémoire des victimes du terrorisme. » Ils l'accusent d'avoir détourné l'argent des adhésions collecté entre 1998 et 2004, d'avoir détourné, à son profit exclusif, une ligne téléphonique fixe pour laquelle a été produite une astronomique facture de plus de 39 millions de centimes ainsi qu'un mobile, bien du secrétariat. Les dernières factures (n° 502 d-028064) portant sur la seule période allant du 1/3/2005 au 30/04/2005 et celle établie pour la période allant du 1/5/2005 au 30/6/2005 restent éloquentes. La première est de l'ordre de 343 354,28 DA et la dernière de 48 908,34 DA. Émission de chèques sans consultation De longues lettres circonstanciées ont ainsi été adressées au président de la République, au ministre de l'intérieur et des collectivités locales, à celui de la justice, au wali et au procureur général. Nos interlocuteurs parlent même d'émission de chèques signés sans consultation du secrétariat et encore moins du trésorier, d'une affaire de 500 cartables avec effets scolaires, fruit d'un don d'une association locale mais qui ne sont pas allés à leur vrais destinataires, c'est-à-dire les enfants des familles victimes du terrorisme. Des griefs que les intéressés (membres du secrétariat et ceux du conseil) avaient trouvé suffisants pour réitérer leur retrait de confiance, le deuxième du genre avec cette fois-ci une nouveauté. Il s'agit de l'apposition de leurs empreintes aux bas des documents, quelques peu compromettants pour celui qui semble pourtant jouir de son aura auprès des autorités locales mais qui aurai fait volte face en créant une association caritative pour s'éloigner de la politique, nous dira-t-il, comme dépité par la tournure des évènements. Un retrait de confiance signifié le 6/8/2005 et entériné le 8/08/2005 lors d'une réunion extraordinaire du conseil qui vient apparemment relancer un feuilleton qui ne semble pas être clos, à l'aune d'une campagne pour la charte et la réconciliation que l'actuelle équipe dit soutenir sans réserves.