Le gouvernement compte adopter une nouvelle stratégie pour la promotion de l'emploi. Cette stratégie va prendre la forme d'un projet de loi qui sera soumis à adoption à l'APN. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge du meeting sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale organisé, hier, à la Maison du peuple (siège national de l'UGTA), à Alger. Ce projet de loi sera, selon l'orateur, fin prêt avant la fin de l'année en cours. « C'est une nouvelle stratégie visant l'encouragement et la promotion de l'emploi. Elle va prendre la forme d'un texte de loi », a-t-il affirmé sans donner plus de détails. Parmi les nouvelles mesures à prendre, à la faveur de cette stratégie, la diminution des charges patronales. Cette dernière encouragera, a indiqué Tayeb Louh, les entreprises nationales à créer de nouveaux postes d'emploi pour les jeunes chômeurs et, par ricochet, favorisera la lutte contre le chômage. Le projet en question sera présenté, a-t-il ajouté, lors de la prochaine tripartite, UGTA-gouvernement-patronat, mais sans qu'il soit débattu. Ainsi, le gouvernement semble déterminé à réaliser le programme quinquennal du président de la République, dont la création de 2 millions de postes d'emploi d'ici à la fin de son mandat en 2009. A la question de savoir si le nouveau statut général de la Fonction publique, dont la mouture initiale est sur le bureau du chef du gouvernement, sera présenté prochainement à l'APN, Tayeb Louh s'est contenté de dire : « C'est le chef du gouvernement qui décide. » Concernant les contrats de travail dans la Fonction publique, le ministre dira que les contrats à durée déterminée (CDD) ne seront pas supprimés. « Aucun système au monde, qu'il soit libéral ou sociale, ne peut avoir des contrats à durée indéterminée (CDI) dans la Fonction publique », a-t-il lancé. Il est à rappeler que la centrale syndicale et son secrétaire général, Abdelmadjid Sidi Saïd, ont fixé parmi leurs objectifs la lutte pour des CDI afin d'assurer la permanence des postes de travail pour les fonctionnaires. Décidément, tout ce conjugue à la réconciliation nationale et la paix. « Même l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs ne peut être réalisée sans la réconciliation », a déclaré Tayeb Louh, lors de son discours prononcé devant les travailleurs. En appelant ses interlocuteurs à voter massivement pour le projet du président de la République, le ministre s'est interrogé : « Est-il possible de créer de nouveaux postes d'emploi et de lutter contre le chômage sans la paix ? » Et de répondre : « Le développement économique et social, l'amélioration de la situation des travailleurs et le niveau de vie des citoyens seront réalisables par la réconciliation. » La situation de ni guerre ni paix, souligne-t-il, ne profite qu'aux prédateurs des richesses nationales. « L'instauration d'un Etat de droit et de justice, la lutte contre la corruption et les divers maux passent également par la réconciliation nationale », a-t-il martelé. Faisant une rétrospective de la situation du pays durant la tragédie nationale, le conférencier a attesté qu'aucun politique national n'a proposé un plan de sortie de crise, hormis la charte du Président. « Le président de la République a eu le courage de proposer un texte d'une clarté incontestable. Toutes les questions sont traitées dans ce projet. Le Président Bouteflika est le seul à produire un tel projet depuis le début de la crise », a-t-il estimé.