Moins de deux mois après avoir intégré les rangs de la Gendarmerie nationale, le jeune Bouaïn Tahar, 24 ans, est tombé sous les coups de boutoir des terroristes encore en activité du côté de Skikda, vendredi dernier, lors d'une embuscade. Rapatrié dans son village natal, Si Haouès, 33 km à l'est du chef-lieu de wilaya Tiaret, il a été inhumé hier à 13h au cimetière de Sebaïne, en présence d'une foule nombreuse. Ses amis disent de lui qu'il était affable et courtois. En 2003, il n'avait qu'un vœu : intégrer un corps constitué, après un stage afin de contribuer au maigre budget de la famille, dont la mère malade qu'il appela jeudi dernier pour lui conseiller l'achat de médicaments. C'était, en fait, un aller sans retour depuis une année déjà pour Tahar, venu enterrer son père et repartir avec plein de projets en tête.