Depuis le début de l'année en cours, il est possible de demander le casier judiciaire via Internet. Pour cela, il suffit d'accéder au site Web du ministère de la Justice (www.mjustice.dz). C'est ce qui ressort de la déclaration de M. Henni, directeur général de la modernisation de la justice au sein du ministère de la Justice. Ce dernier s'exprimait hier lors de l'université d'été de la Confédération des cadres de la finances et de la comptabilité, cette mesure dénote de l'adoption par ce département des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Un vaste programme a été mis en place pour plus d'efficacité. Ainsi, en sus de son site Web, le département de Tayeb Belaïz s'est doté d'un portail du droit destiné aux professionnels du secteur et d'un réseau intranet pour les employés du secteur. M. Henni a également évoqué le système de gestion et de suivi des dossiers judiciaires dont une expérience pilote a été lancée à Alger et Oran. Celui-ci sera généralisé à tout le territoire national d'ici à la fin de l'année 2005. « Grâce à ce système, le citoyen peux se renseigner sur son affaire dans un guichet unique », a-t-il dit à ce propos. Le conférencier a dévoilé, en outre, le système de gestion et de suivi de la population carcérale qui sera opérationnel dans les prisons d'El Harrach et de Serkadji (Alger) à la fin de ce mois-ci. « L'itinéraire de chaque détenu depuis le début de sa détention sera enregistré », a souligné M. Henni. Un programme de récompense de bonne conduite permet de déterminer si le détenu peut à titre d'exemple prétendre à la liberté conditionnelle. Ce responsable du ministère de la Justice a signalé que plusieurs projets du même acabit sont en cours d'élaboration. Et de citer le système de gestion des mandats d'arrêt auquel seront associés les services de la Direction générale de la sûreté nationale et la Gendarmerie nationale. La numérisation des archives judiciaires et la réalisation d'une nouvelle carte judiciaire font aussi partie des actions envisagées dans le cadre de la modernisation du secteur de la justice. M. Henni a indiqué lors de sa communication que ces nombreux projets ne sauraient être réalisés si les conditions adéquates ne sont pas réunies. Il s'agit de la formation à tous les niveaux, de l'organisation et de la méthode et enfin de l'encadrement légal réglementé. M. Henni a fait savoir que les NTIC « vont continuer à évoluer en Algérie à un taux annuel de 20% à 30% ». Abderrahmane Djelfaoui, chargé de la communication de l'Etablissement de l'enseignement professionnel à distance (EEPAD), a mis l'accent, pour sa part, sur l'avancée considérable des NTIC en Algérie pendant les cinq dernières années alors qu'elle occupait les dernières loges au début de l'actuelle décennie. D'après lui, près de 1,5 milliard de dollars US provenant de différents pourvoyeurs ont été consacrés pour la promotion des NTIC dans notre pays. Actuellement, la télédensité est de 20% contre seulement 6% en 2000. Le nombre de cybercafés est passé de 500 en 2000 à plus de 6000 en 2005. On compte aussi près de un million d'internautes, toujours selon M. Djelfaoui. Le maillon faible reste le taux de pénétration de l'ordinateur personnel qui n'est que de 5%. Un projet dit Ousratic sera lancé le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en partenariat avec l'EEPAD est en cours pour doter chaque famille d'un micro-ordinateur et d'une connexion haut débit ADSL.