Yakouren, avec près de 12 000 habitants, est privée d'eau depuis plus d'un mois. « C'est un calvaire », se lamente un octogénaire. Le réseau AEP, Ifigha- Yakouren est, selon un responsable local, entièrement dégradé et présente d'innombrables fuites tout le long du tronçon. Il nous a également informés que des quantités considérables d'eau se perdent chaque jour. A Yakouren, femmes hommes et enfants conduisent leurs brouettes surchargées de jerricans, sous un soleil de plomb, à la recherche de ce précieux liquide. « Nous payons des citernes à 2500 DA, uniquement pour le linge et les travaux ménagers », nous révèle Tassadit, une vieille dame de la région. A la cité rurale, à 100 m du chef-lieu communal, un habitant nous a déclaré que le réseau AEP et celui d'assainissement sont réalisés en concomitance sur un même tronçon d'où la crainte d'une contamination. « Pour avoir deux jerricans d'eau, il faut se lever à 6h et s'approvisionner en eau », révèle le président du comité de cette cité. Il en est de même pour les habitants des Bois sacrés, situés juste à l'entrée de Yakouren, qui souffrent du manque depuis plus de 4 mois. « Lors des terrassements effectués dans le chantier jouxtant nos demeures, ils ont détérioré la conduite principale alimentant notre village. Le chef de chantier en cause s'est engagé à régler tous les frais de réparation. Deux jours après, les services de l'ADE sont venus bloquer la conduite principale pour éviter les pertes d'eau, mais aucune réparation n'a été faite depuis », nous révèle Djamel, visiblement irrité. Quant aux autres villages, à savoir Aït Bouhini et Ahmil, situés respectivement à 3 et 2 km du chef-lieu communal, les villageois sollicitent les services des puisatiers.