Le ministre d'Etat sans portefeuille et leader du MSP, Bouguerra Soltani, a animé un meeting dans la petite salle des fêtes de Fouka-ville (wilaya de Tipaza), après avoir achevé l'animation de l'autre meeting tenu à Douéra, en cette fin d'après-midi du 21 septembre 2005. L'orateur a tenu à préciser que son parti a toujours prôné la paix et la réconciliation nationale. « En 1995, quand nous évoquions la paix, des personnes ont jugé que notre idée était complètement démentielle. Pourtant, tous les jours des Algériens étaient victimes de la violence. » Pour le successeur du défunt cheikh Nahnah, au moment où les ONG internationales demandaient l'intervention en Algérie des forces étrangères au nom de la thèse du « Qui tue qui ? », les autorités algériennes se souciaient de la mise en place des institutions dans tout le pays. Après avoir donné le triste bilan des années de terrorisme, il a regretté que les Algériens ne manifestent pas leur intérêt pour rédiger leurs mémoires afin de permettre à chaque citoyen de connaître l'authentique histoire de son pays. « Sachez qu'une crise qui se perpétue ne résoudra jamais les problèmes que rencontrent les Algériens. A partir du 29 septembre, c'est une nouvelle page de l'histoire de l'Algérie qui s'ouvrira, c'est une ère nouvelle qui consacrera définitivement la paix dans notre pays », ajoute-t-il. Soltani a mis en garde l'assistance contre les résistants à cette charte initiée par le Président Bouteflika. Il a précisé que le projet de société en Algérie avait été déjà conçu par l'Emir Abdelkader et complété par l'imam Ibn Badis. Il a fustigé les formations politiques qui ne s'intéressent qu'à la philosophie politique sans se pencher sur les véritables problèmes sociaux et économiques du peuple algérien. « Votez massivement oui le 29 septembre, car au-delà de cette date vous n'allez plus entendre parler des assassinats de citoyens. Bien entendu, il y aura des décès juste dans les accidents de travail ou de circulation routière. » dira Soltani. S'adressant aux jeunes Algériens qui ne savent que se connecter au « computer », fumer des cigarettes et boire du café, « allez-y à Tamanrasset ramasser de l'or, au lieu de ne pas travailler. D'ailleurs, depuis cette tribune, je remercie le Président Bouteflika pour ses décisions prises en faveur du développement du Grand Sud. Avant de conclure, je fais confiance à la population de Tipaza qui se prépare à ce rendez-vous, car je suis convaincu et persuadé qu'elle votera oui pour la charte avec un taux qui dépassera 90% ». Par ailleurs, et toujours dans la wilaya de Tipaza, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, s'est rendu au centre touristique de Chenoua, le Grand bleu, dans la matinée d'hier pour tenir un meeting devant une assistance composée des familles de victimes du terrorisme affiliées aux deux organisations (ONVT et ONVITAD), implantées à travers 21 wilayas du pays. L'absence de Mme Flici n'est pas passée inaperçue. Des secrétaires de wilaya de l'ONVT n'ont pas dissimulé leur désaccord à l'encontre de la secrétaire générale de l'ONVT. « Elle s'engage dans des actions sans nous informer », nous confient les représentants de certaines wilayas des familles de victimes du terrorisme qui participaient à cette rencontre nationale. En s'adressant à plus de 500 personnes qui n'ont pas cessé d'interrompre l'orateur par des applaudissements et des youyous, il a encouragé l'idée du patron de l'ONVITAD, El Far Lakhdar, qui consiste à réunir toutes les familles des victimes du terrorisme dans une seule fédération, du moment que les objectifs de ces deux organisations sont identiques, de surcroît elles revendiquent les mêmes droits, estime le membre du gouvernement. Ould Abbas dira ensuite : « Ni les éléments de l'ANP ni ceux des autres institutions de sécurité ne sont responsables des enlèvements. Les ONG internationales ont utilisé durant des années les arguments du ‘‘Qui tue qui ?'' pour décrédibiliser l'ANP et les institutions de notre pays. D'ailleurs, je vous annonce que notre ministère a entamé un sérieux travail en profondeur, grâce aux enquêtes menées par nos structures décentralisées, des données qui seront consolidées et assainies grâce à l'outil informatique, pour présenter le 31 mars 2006 un fichier national précis des victimes de la tragédie nationale, dans lequel nous retrouverons tous les noms des victimes. » Le ministre a réitéré qu'il n'est qu'un soldat chargé de la mission humanitaire du Président Bouteflika, un homme qui aime énormément son pays, a-t-il précisé. A signaler enfin qu'au même moment, le docteur Barkat, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, animait un meeting à Hadjout sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale.