Une dizaine de personnes, souvent des parents d'élèves, se rassemblent chaque jour devant l'entrée du siège du Centre régional pour l'enseignement et la formation à distance (CREFD), situé à la place du 1er Mai. Les préoccupations de ces gens tournent essentiellement autours des modalités d'inscription ou de réinscription (frais, paperasse...). Le directeur de l'ex-Cneg, M. Brahimi, tente de minimiser l'importance de cette affluence, en précisant que durant la période écoulée, les bousculades étaient plus importantes. C'est dire qu'il a y une amélioration dans la prise en charge des doléances des candidats à l'enseignement à distance. Les 15 500 inscrits en 2004, ajoute-t-il, ont été tous destinataires de dépliants très explicatifs sur notamment le règlement intérieur du centre et les modalités d'inscription. « Les élèves ne prennent même pas la peine de lire ces documents qui leur ont été destinés. Si c'était le cas, nous ne nous serions pas retrouvés devant leurs parents qui n'hésitent pas à quémander un point de plus pour permettre à leurs fils ou fille d'accéder à un niveau supérieur », avance-t-il. Selon lui, le Crefd, qui relève de l'Office national pour l'enseignement et la formation à distance (ONEFD), s'attend à quelque 16 000 élèves inscrits au niveau d'Alger et de Tipaza qui en compte 3000. Les filles représentent la grande majorité des inscrits avec un taux de 72%. Pour cette nouvelle rentrée scolaire, le Centre régional de l'Onefd a opté pour la décentralisation des inscriptions qui ont débuté le 3 septembre dernier et continuerons jusqu'au 30 octobre prochain. A ce titre, l'institution de M. Brahimi a déjà investi la toile concernant cette opération. Les résultats des différents examens de l'année passée, rappelle-t-il, ont été rendus publics via Internet. Les candidats sont priés d'avoir une boîte électronique et se connecter au site (http: www.onefd.edu.dz) pour effectuer une inscription électronique. En dépit de cela, le centre enregistre un retour « minime » du courrier à cause de fausses adresses fournies pourtant par les postulants. Par ailleurs, le premier objectif du secteur est de se mettre au diapason avec les réformes adoptées dans les différents cycles de l'enseignement public. M. Brahimi avance que le CREFD a mis en œuvre les nouvelles orientations pédagogiques adoptées par le ministère de l'Education nationale. « La tâche n'est pas du tout aisée quand on sait que le centre a affaire à un ensemble hétérogène d'élèves qui sont tous des exclus de l'enseignement ordinaire. Les cours à distance sont la troisième chance pour ces derniers qui représentent différentes catégories de la société allant des handicapés, des gens âgés et même des détenus », précise-t-il. Les frais d'inscription sont fixés comme suit : 1300 DA pour les redoublants, 1000 DA pour les détenus et 2000 DA pour les nouveaux et les reçus en niveau supérieur. Notre interlocuteur avance le taux de 28% de réussite aux différents examens de passage de l'année passée. « C'est une bonne performance pour nous, sachant la particularité des candidats qui sont, rappelons-le, des exclus de l'école publique », estime-t-il. En plus des cours d'enseignement, le centre propose des formations en informatique et en comptabilité. Enfin, M. Brahimi tient à signaler qu'aucun candidat n'est inscrit aux cours de tamazight à distance lancés en 2004.