La cérémonie de la rentrée officielle dans le secteur de la formation professionnelle dans la wilaya de Boumerdès va se tenir aujourd'hui au CFPA de Boudouaou. Plus de 2500 candidats déjà inscrits sont attendus cette année, à partir d'aujourd'hui, dans 19 structures de la formation professionnelle dans la wilaya. Un chiffre très loin, toutefois, du nombre d'exclus de l'école qui, suivant les dernières orientations du gouvernement, doivent être « récupérés » par ce secteur. Ceux-ci sont au nombre de 8749, un chiffre communiqué par la direction de l'éducation de de la formation professionnelle où ils devaient s'inscrire, nous a déclaré de la semaine dernière M. Hanifi, chargé de la formation à la DFP. La raison résiderait dans le fait que beaucoup parmi eux espèrent encore être admis à redoubler à l'école, a-t-il expliqué. Les places pédagogiques disponibles en formation résidentielle cette année sont au nombre de 1790. D'où « l'obligation de privilégier la formation par apprentissage et la promotion de la formation continue pour faire face au défi de la mondialisation », a-t-il expliqué. Faire face à la mondialisation en adaptant la formation aux exigences actuelles du marché de l'emploi. Ce pourquoi de nouvelles spécialités viennent d'être introduites - celles que propose le nouvel institut du Figuier en hôtellerie et tourisme par exemple - tandis que d'autres seront purement supprimées. Pour les 10 CFPA, 7 annexes et 2 instituts de la wilaya, la DFP dispose de 270 formateurs permanents. Dans le chapitre encadrement, le secteur enregistre un déficit criant, puisqu'il existe des établissements qui fonctionnent avec une centaine d'enseignants vacataires. Voilà ce qui n'épouse pas les exigences de la mondialisation. Par ailleurs, devant le nombre impressionnant d'exclus de l'école, la formation professionnelle ne peut que « récupérer pour juste récupérer », puisque ses capacités sont largement dépassées. A supposer que les 9000 élèves exclus s'inscrivent pour des formations professionnelles, le secteur les accueillera avec 2000 places pédagogiques et 270 formateurs seulement. Cette année, le secteur de la formation professionnelle a bénéficié de trois nouvelles structures : les centres de Beni Amrane, Chabet et l'institut du Figuier. A cela, s'ajoutent les locaux que proposent les APC et qui devraient accueillir des sections détachées comme à Ammale et à Sidi Daoud. Par ailleurs, une annexe ouvrira à Ouled Moussa au mois de février prochain, nous a-t-on dit à la DFP. Une autre nouveauté cette année : la participation de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) à la formation de la femme rurale aux métiers de l'artisanat et aux arts ménagers. L'année dernière, 600 femmes ont été formées dans ce volet. Au demeurant, beaucoup de candidats seront inscrits cette année en apprentissage et beaucoup craignent déjà de faire face à la difficulté de trouver un employeur. Surtout que nombreux sont les employeurs qui enfreignent la réglementation en refusant de prendre des stagiaires, une réflexion doit aussi être engagée dans ce sens pour apporter une solution à ce problème.