En marge de la cérémonie de l'ouverture solennelle de l'année scolaire de la formation professionnelle que le wali a présidée hier dans le centre El Alia, en présence de toutes les autorités locales, le nouveau directeur a bien voulu faire part à El Watan de l'état des lieux de son secteur. En plus de l'Institut national de formation situé dans le chef-lieu de wilaya, le secteur compte 11 centres et une annexe répartis à travers le territoire de la région des Ziban, et propose 3300 postes pédagogiques en plus des 1345 autres que le secteur privé offre aux apprenants dans 17 entreprises ayant obtenu l'agrément. 47 spécialités y sont enseignées parmi lesquelles l'informatique, dont le ministre ne veut plus entendre parler. Il l'a d'ailleurs rappelé dernièrement, lors de sa visite d'inspection, au directeur du centre d'Ouled Djellel. « Je suis pour l'initiation tous azimuts à l'informatique, mais à partir de 17 h, après la journée de travail, pour tout le monde, pour le jeune comme pour la personne âgée, pour le fonctionnaire comme pour le chômeur, pour l'étudiant comme pour le fellah, tous sans distinction doivent être accueillis et formés aux rudiments de cette spécialité... », a martelé El Hadi Khaldi à tous les cadres de la formation. Puis il a enjoint au même directeur de mettre à la disposition des jeunes désœuvrés des villages voisins le dortoir du centre, et de leur offrir des repas gratuits. « Le réfectoire doit fonctionner et les jeunes qui viendront apprendre un métier n'iront pas dresser des barrages sur les routes », a ajouté le ministre. Pour revenir à l'ouverture de l'année scolaire de la formation professionnelle, juste après la cérémonie, H. Kaci, le directeur, accompagné de représentants du ministère et de la Centrale syndicale a visité à Biskra plusieurs centres où M. Yahia, directeur de l'Agence nationale de la gestion des microcrédits (Angem) a informé les stagiaires sur les modalités d'obtention de microcrédits (30 000 DA) et de crédits jusqu'à 40 millions de centimes pour réaliser à la fin du stage le projet qui leur tient à cœur. Il a précisé à ce sujet que des « accompagnateurs » vont être nommés dans chaque centre pour aider les apprenants, quelle que soit leur catégorie, dans leur démarche en vue de concrétiser leurs objectifs professionnels à la fin des stages. Il nous a indiqué que 171 personnes ont déjà bénéficié de microcrédits parmi lesquelles beaucoup de femmes au foyer qui ont réussi ainsi à s'assurer une nouvelle source de revenus.