En collaboration avec le Centre culturel français entre autres, l'Orchestre symphonique national (OSN) donnera un concert ce vendredi à 19 h au Théâtre national algérien (TNA) sous la direction de la chef d'orchestre française Elise Gauthier-Villars. Y prendront part aussi cinq musiciennes étrangères, soit deux Japonaises, une Française, une Syrienne et une Brésilienne. Il s'agit respectivement de Mitsuko Suzuki, Ayako Yamazaki, Samia Abderrahmani, Maria Arnaout et Rubia Siqueira. A cet effet, le directeur de l'Orchestre symphonique national, Abdelkader Bouazzara, a animé une conférence de presse hier au Centre international de presse (CIP) à travers laquelle il a retracé le parcours de l'OSN et présenté les œuvres qui seront interprétées durant le concert. Ainsi, selon la même voix, seront interprétées Les Nuits d'été d'Hector Berlioz, composée de six parties, à savoir La Vilanelle, Le spectre de la rose, Sur les lagunes, Absence, Au cimetière et L'île inconnue. L'œuvre originelle avec accompagnement au piano, est destinée à une même voix de ténor ou mezzo-soprano. Toutes ces mélodies ont été orchestrées par Berlioz en 1856 à l'exception d'Absence, orchestrée en 1843. Elles ont été composées entre février 1838 et juin 1841. Les textes sont tirés d'un livre de l'écrivain Théophile Gauthier La comédie de la mort paru en 1838. Le public savourera aussi la symphonie 36, dite symphonie de Linz de Mozart. Elle est caractérisée en résumé par une lente introduction, avec ses rythmes qui traduisent une atmosphère majestueuse et austère. Le dernier mouvement impose une empreinte brillante et impétueuse qui évoque par instants L'enlèvement au sérail. Des passages témoignent de la redécouverte très récente de Jean-Sébastian Bach par Mozart grâce aux partitions que lui avait prêtées le baron Gottfried Van Swieten. Ludwig Van Beethoven sera présent par la reprise de la pièce de Goethe « Egmont ». L'œuvre traduit des tensions dramatiques. Dès l'introduction lente, l'unisson de tout l'orchestre, installant une atmosphère sombre et oppressante contraste avec le motif aérien et plaintif. Comme seront interprétés L'Odyssée, quatrième mouvement et Mnidla, (hommage à Al Anqa) de compositeurs algériens. Il s'agit respectivement de A. Salim et R. Guerbas. Dans leurs brèves interventions, la chef d'orchestre Elise Gauthier-Villars et les chanteuses Samia Abderrahmani et Maria Arnaout ont exprimé leur joie de se produire en Algérie avec cet espoir de vivre une expérience enrichissante, d'autant qu'elles vont jouer avec des musiciens algériens. Un dialogue de culture de par un des langages universels, à savoir la musique. Elles souhaitent participer à d'autres concerts en Algérie.