Le manque d'entretien mais surtout les actes de vandalisme ont, vraisemblablement, fait échoué un projet ambitieux relatif à la mise en place de 100 000 arbres dans les rues de la capitale. Lancé en 1994 par la wilaya d'Alger en collaboration avec la direction des forêts, les communes de la capitale ainsi qu'un certain nombre d'administrations, ce projet avait pour objectif d'embellir la capitale, mais aussi de lui permettre de respirer. « D'après les prévisions de l'époque, la plantation de 100 000 arbres sur les trottoirs de la capitale était en adéquation avec la superficie d'Alger et le nombre de ces rues », indiquent nos sources. Les actes de vandalisme et le manque d'entretien lié, entre autres, à l'insécurité qu'a connue la capitale durant la dernière décennie ont empêché ce projet d'arriver à son terme. A en croire les chiffres de la wilaya, le nombre actuel d'arbres dans les quelque 10 000 rues d'Alger ne dépasse pas les 30 000, soit un déficit de 70 000 arbres par rapport aux standards applicables à une ville de la dimension d'Alger. Prenant en considération le fait qu'un bon nombre d'arbres existait bien avant le lancement d'un projet lancé en 1994, il est permis de croire qu'un très faible pourcentage a été réalisé durant les 11 dernières années. Nos sources affirment, par ailleurs, que les arbres plantés en bordure d'autoroutes ne se portent pas mieux. « Chaque année, un bon nombre d'arbres plantés aux abords des autoroutes meurent en raison du manque d'entretien. Les sous-traitants chargés par la wilaya de planter ces arbres ne s'occupent pas de leur irrigation, ce qui réduit sensiblement leurs chances de survie », expliquent encore nos sources. Il faut dire, globalement, que la question des espaces verts pose un véritable problème dans la capitale. La plupart des espaces verts qui existent, actuellement, datent d'époque coloniale et souffrent eux aussi, à quelques exceptions près, d'un sérieux manque d'entretien. L'état dans lequel se trouve aujourd'hui le célèbre Jardin d'essais donne matière à méditer. Ouvert il y a plus de 170 ans, ce jardin a perdu la majorité des végétaux qui lui conféraient une renommée mondiale.