Les actes de vandalisme contre le mobilier urbain sont en hausse constante. C'est ce qu'affirment nos sources auprès de la wilaya d'Alger. « Chaque jour, de nombreux abribus et plaques de signalisation sont endommagés », indiquent nos sources qui ajoutent que « dans certains cas, des bennes à ordures disparaissent carrément ». Ces actes de vandalisme génèrent bien évidemment de grosses pertes financières à la wilaya qui débourse chaque année de fortes sommes d'argent au profit des différentes Entreprises publiques à caractère industriel et économique (EPIC) chargées de mettre en place le mobilier urbain. « Pour l'heure, il est difficile d'avoir des chiffres exacts sur ces pertes, mais on peut dire que le manque à gagner est énorme, si l'on prend en considération le prix de détail du mobilier détruit ou volé », nous dit-on. Une benne à ordure et une plaque de signalisation coûtent à peu près 5000 DA chacune. Le prix d'un poteau d'éclairage est estimé à 3000 DA, au moment où une grille d'égout coûte environ 8000 DA. La lutte contre les actes de vandalisme s'avère toutefois difficile en raison de l'absence de coordination entre les différents services et entreprises en charge de la mise en place de ce mobilier. « Il y a quelques années, c'étaient les communes qui se chargeaient de mettre en place les plaques de signalisation, les réverbères et autres. Actuellement, les communes ont perdu beaucoup de leurs prérogatives, ce qui fait qu'elles ne sont pas toujours au courant des travaux effectués sur leur territoire. Il est donc difficile de détecter tous les actes de vandalisme commis dans ces communes », informent nos sources avant d'ajouter que « les différentes APC de la capitale disposaient, il y a quelques années, de fiches détaillées sur les rues qui se trouvaient sur leur territoire. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les communes ne savent pas toujours ce qui se trouve sur leurs territoires respectifs ». Si de nombreux cas de vandalisme n'ont pas de motif apparent, certains de ces actes entrent dans le chapitre du vol de biens publics. « Dans certains cas aussi, des malfaiteurs cassent des réverbères pour commettre des agressions à la faveur de l'obscurité », nous assure-t-on.L'ampleur qu'ont pris les actes de vandalisme représente non seulement des pertes financières, mais aussi une menace pour la sécurité publique.