L'entraîneur belge de la JS Kabylie, René Taelman, est globalement satisfait du parcours de son équipe. Jeudi, nous sommes allé à sa rencontre, à l'hôtel Amraoua, pour recueillir ses impressions sur les trois mois qu'il vient de boucler en Algérie. Homme courtois, affable, le technicien belge a parlé avec franchise, n'a éludé aucun sujet, fut-il brûlant, comme les informations du week-end faisant état d'un prochain divorce avec le président du club, Moh Cherif Hannachi. Des articles de presse ont évoqué, ce week-end, l'éventualité de votre départ (prochain). Vous confirmez, ou infirmez ces informations ? Ma première réponse est la suivante. Je trouve lamentable qu'un média tente, par un article irresponsable, de déstabiliser l'équipe à la veille d'un match important face à l'USM Alger (lundi). Je ne vois pas l'ombre d'un vrai problème à la JSK. Après deux mois à la tête de la JSK, l'équipe est leader au classement, le groupe travaille bien, il y a de la rigueur, de la discipline, on s'entraîne deux fois par jour, nous avons tout ce qu'il faut pour bien accomplir notre mission. Tout ce qui se dit dans les cafés de sport ne m'intéresse pas. Je suis là pour remplir une mission au service de la JS Kabylie. Vous semblez irrité par cette histoire ? Détrompez-vous ! J'ai toujours bien géré ma vie. Ceux qui ont écrit que j'étais sur la sellette, me connaissent mal. Je ne l'ai jamais été dans ma longue carrière d'entraîneur. Je ne sais pas à quoi cela rime et cela me laisse indifférent. De toute façon, ce n'est pas l'impression que j'ai. Y a de la vie dans le groupe, on rit beaucoup, on plaisante, on vit bien. C'est un tableau idyllique que vous brossez... Je n'ajoute pas une ligne à ce que je vis et ressens. Je suis là depuis seulement deux mois, l'équipe est en tête du classement, l'entame est très encourageante et voilà qu'à la faveur d'une semi contre-performance, certains s'adonnent à la critique gratuite. Je dis, c'est de la mauvaise foi. Ma foi, si le club décide de rompre le contrat, comme l'avancent certains journaux, je ne vois aucun inconvénient... mais pourvu que le contrat soit respecté à la lettre. Je ne me suis jamais accroché à mon poste, nulle part dans les onze pays où j'ai exercé ce métier. Tout est parti du match (2-2) face au CSC. Il y aurait eu, entre vous et le président, une prise de bec à l'issue de la rencontre. Vous confirmez ? C'est le fruit de l'imagination de ceux qui sont derrière cette rumeur. C'est vrai que j'ai vu le président Hannachi après le match, mais nous n'avons pas discuté de ce dernier. Nous avons abordé plusieurs sujets qui n'ont rien à voir avec le match en question. On a colporté que le président voulait m'imposer certains choix. C'est faux, je démens catégoriquement. Les décisions sportives, choix et sélections, je les prends seul et j'assume tout. Je n'ai jamais dit que le président Hannachi était un manager. Il ne s'est jamais mêlé de la sélection. Je ne le vois pas quotidiennement. J'ai des contacts réguliers avec les membres de mon staff. Même les joueurs sont en phase avec moi. Il n'y a pas encore eu une seule amende, ni écart disciplinaire, malgré les règles strictes que j'ai imposées depuis mon arrivée. C'est une forte indication, je pense. A vous entendre, il n'y a aucun nuage ? En ce qui me concerne, oui. Maintenant ce que pensent et font les autres, ce n'est pas mon problème. Moi, je sais qu'il n'y a pas le feu à la maison et concernant mon domaine (technique), tout se passe bien. Mieux encore, je pense que nous avons pris très tôt la tête du classement.