Une fois encore, l'exceptionnel engouement des citoyens pour les urnes enregistré lors de la présidentielle du 16 novembre 1995 n'a pas été égalé. On se souvient encore des longues chaînes humaines relevées dans l'ensemble des bureaux de vote, choses, qu'à aucune de nos virées, nous n'avons notées dans le chef-lieu de wilaya Jijel. Vers 17h, le taux de participation du CFPA ne dépassait pas les 30%. Peu après 17h à l'école Acila qui compte 4128 inscrits, le nombre de votants n'était que de 979, soit un taux de participation de seulement 23,72%. A 17h40, nous étions au centre Fridja Slimane, où l'affluence était quasi nulle et où le sondage de 17h donnait 30% de votants. Les chiffres officiels, avancés tout au long de la journée du 29 septembre, donnent un taux de participation de 15,92% à 11h, qui s'élèvera à 60,22% à 15 h. A 18h, il s'établit à 78,73% alors qu'à la clôture de l'opération de vote, il grimpera à 91,01%. Le plus fort taux de participation a été relevé dans la commune de Settara où l'on a comptabilisé 7116 votants sur les 7237 inscrits (98,33%), alors que le chef-lieu de wilaya, comme à son habitude, enregistre le plus bas taux avec 83,07%. Jijel avec Chekfa sont les seules communes où le taux de participation est inférieur à 90% (83,07 et 86,48%). L'opération de dépouillement a donné 98,34% de vote favorable à la charte pour la paix et la réconciliation nationale contre 4496 bulletins la rejetant (1,66%). Le oui dépasse les 95% dans l'ensemble des 28 communes de la wilaya. A noter que la commune de Bordj T'har a atteint le taux idyllique de 100% d'opinions favorables, alors que celle d'El Aouana enregistre le plus faible taux avec 95,40% de bulletins bleus du oui. A noter que les avis défavorables à la charte n'ont dans aucune commune dépassée la barre des 3%. Après ce chèque à blanc, les citoyens s'interrogent désormais sur les dispositions qu'aura à prendre le président de la République pour ramener définitivement la paix et la sécurité.