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Dictature de l'américanisme (1re partie)
L'empire du mal
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2005

Le XXe siècle qui vient de s'achever a été riche d'enseignement sur les visées impérialistes des Etats-Unis et ses capacités militaires et technologiques expérimentées dans les quatre coins de la planète. Ce même siècle a aussi et surtout été riche en démonstration de forces et autres capacités de nuisance du nouvel empire.
Il nous a aussi introduit avec brutalité et atrocité dans le XXIe siècle inauguré par d'autres guerres contre l'Afghanistan et l'Irak et des menaces répétées et claires, probablement exécutoires, contre la Syrie et l'Iran. Si c'est l'expression militaire de la croisade au nom du combat contre le terrorisme(1), pourquoi est-ce que Bush n'envoie pas ses troupes en Espagne ou en Irlande contre les rebelles et ne nettoie pas son Etat des groupes extrémistes à l'instar du Ku Klux Klan ou des autres milices racistes ultra patriotiques ou des groupes para-militaires qui encombrent l'Etat fédéral avec ses activités contre les minorités ethniques toutes confessions confondues. En effet, depuis la fin de la bipolarisation devenue une référence pour situer la fin d'une période mondiale et l'avènement d'une nouvelle ère de l'histoire humaine marquée par l'institutionnalisation du siècle américain, proclamé par le président George Bush père, après la libération du Koweït durant la dernière décennie du XXe siècle suite aux écrits philopolitiques des grands théoriciens de la nouvelle équipe néo-conservatrice qui domine la Maison-Blanche, selon le guide de Léo Strauss, pour dominer les paliers de la décision politique en se basant sur un fondamentalisme politico-religieux. Les autres pays vivent passivement la période transitoire caractérisée par une américanisation galopante et accélérée du monde et de ses institutions universelles en s'appuyant sur une véritable barbarie renforcée par un arsenal militaire de premier ordre de la première puissance mondiale. Celle-ci a pris un tournant décisif et des proportions alarmantes depuis la mise à mort des autres idéologies d'équilibre. La guerre préventive et les interventions militaires ne sont pas la conséquence de la politique du tout-sécuritaire de septembre 2001 qui peut justifier le recours à la force. Les USA ont pris le devant de la politique internationale au sens interventionnisme du vocable, car l'Europe se présente comme un défi pour la puissance américaine surtout après la réussite de l'unification et la proclamation de la Constitution européenne, la puissance militaire et technologique devait trouver un terrain de pratique pour s'exprimer et démontrer au monde que le shérif ne peut rester inactif plus d'une décennie, assurer la sécurité des frontières en s'appropriant souverainement le droit de se déclarer pour ou contre tel pays, et par voie de conséquence perpétuer la menace sécuritaire pour atteindre les objectifs non déclarés de la guerre contre le terrorisme international. Cette étude a pour objectif de démontrer que la nouvelle vague idéologique et l'essence du super patriotisme américain au sens racial ne s'expliquent pas par les principes relationnels des événements vécus par ce pays, mais beaucoup plus par les fondements théologiques de la religion et les notions expansionnistes du capital, tourne vers le futur pour établir le modèle de consommation américain et établir une typologie de comportement politique qui favorise l'émancipation sociologique au sens large du terme selon la devise du « new deal » qui s'inspire de la théologie et la supériorité raciale des Blancs américains sur tous les autres.
Essence impériale et dogmes politiques
L'implantation de l'idéologie impériale américaine se caractérise par un ensemble de données sociologiques qui ont contribué à l'évolution des contours et des objectifs de la tendance dictatoriale des Etats-Unis à dominer le monde. On retiendra en plus de la fin de l'ère de la bipolarisation les motivations suivantes :
La nécessite pour les USA de trouver un perpétuel ennemi pour son expansion militaire, industrielle, économique, etc.
La recherche de moyens pour la mise en place des environnements adéquats et nécessaires à l'évolution des marchés internationaux en fonction des exigences de l'idéologie dominante et de l'expansion des entreprises américaines.
Trouver les surfaces dans lesquelles il serait possible d'exprimer la puissance de la force militaire pour effectuer les essais sporadiques, mais ponctuels afin de pouvoir tester l'efficacité de l'arsenal militaro-technologique industriel.
Contrôler les ressources énergétiques à travers les points sensibles du globe, notamment les réserves importantes.
Contrôler le processus de la globalisation par des institutions internationales, à l'instar de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. En d'autres termes, le moteur de l'impérialisme prôné par la politique extérieure des USA est alimenté par des impératifs d'ordres stratégique et prospective, économique et financier, culturel et idéologique, que nous allons étayer tout au long de cette étude. Ce qui est important à retenir dans l'analyse politique concerne le fait que les objectifs impérialistes se sont graduellement transformés en valeur, voire en dogme, puisqu'il est impossible pour les USA de ne pas intervenir là où le sentiment de danger pour ses intérêts se manifeste. En plus de cela, les autres nations ont développé un sentiment de recul et d'infériorité devant la férocité et la brutalité des Américains. Il va sans dire que l'intérêt est défini de façon unilatérale qui peut être l'élection d'un président hostile aux Etats-Unis d'Amérique dans n'importe quel pays, ce qui exige son éviction ou même son assassinat, comme il a été le cas du permis de tuer délivré par les présidents américains contre plusieurs personnalités politiques dans le monde. L'histoire des relations internationales américaines avec l'étranger est jalonnée de faits semblables à l'assassinat, à la déstabilisation ou aux actions musclées de son arsenal militaro-technologique, puisque ce genre d'activités est, semble-t-il, un corollaire de la politique extérieure américaine, dont la seule stratégie est de promouvoir ses intérêts et faire en sorte que son idéologie soit la couronne de toutes les autres idéologies. Déjà en 1949, les USA sont impliqués directement contre le leader d'opposition sud-coréen. En 1953, c'est au tour de Mossadek (Iran) et en 1960 Abdul Karim Kassem, président de l'Irak, en 1961, Patrice Lumumba, Premier ministre du Congo, en 1963, Ngo Dinh Diem, président du Sud-Vietnam et beaucoup d'autres personnalités politiques. Les agences d'intelligence américaines ont travaillé et travaillent selon le carnet de bord de leurs intérêts stratégiques, quitte à s'allier avec les grandes dictatures, comme ce fut le cas au Chili, au Nicaragua avec le renfort du régime dictatorial de Somoza, du shah d'Iran, de Mobuto au Zaïre et tout récemment l'alliance avec le régime pakistanais issu d'un coup d'Etat contre un gouvernement élu. Les racines de l'idéologie impérialiste américaine sont irriguées du sang de milliers d'indiens et d'esclaves africains ramenés dans des conditions inhumaines par les ancêtres du président Bush. Cette idéologie a aussi été écrite avec le sang de milliers de morts dans les quatre coins de la planète : Japon, Grenade, Vietnam, Irak, Guatemala, Nicaragua, Cuba, etc. L'objectif de cette étude ne se résume pas à recenser les actes criminels et autres tentatives d'assassinat engagés par les USA, mais de confirmer le fait que ce genre de comportement visant à consolider les assises idéologiques est l'une des priorités de la politique des Etats-Unis(2). Sans avoir la prétention de faire une documentation minutieuse des origines de l'essence de l'idéologie impériale ni de prétendre à une analyse socio-politique de la construction de la nation américaine par les premières vagues des colons, on peut dire que déjà en 1941, les appels des experts en stratégie ont mis en exergue la nécessité pour les Etats-Unis d'Amérique d'émerger en tant que superpuissance « superpower » unique pour le lancement d'un nouvel ordre mondial qui sera ultérieurement baptisé « Le centenaire américain » sans conteste « afin d'accepter le rôle de leader et le devoir d'être la nation vitale du monde et par voie de conséquence, asseoir l'impact de notre influence par tous les moyens qui nous semblent indispensables ».
L'intégrisme ultra-patriotique
La possibilité de mettre en œuvre le siècle américain a été momentanément reportée, voire gênée à la suite de l'émergence d'une idéologie diamétralement opposée au libéralisme jusqu'à l'année 1992, pour être une fois encore au devant de la politique extérieure des Etats-Unis d'Amérique. En effet, Paul Wolfowitz, alors sous-secrétaire de la Défense, supervise l'élaboration du Guide planifié de la défense (Defense Planning Guidance). Le contenu de ce guide a mis en lumière les dangers éventuels pour les Etats-Unis d'accéder aux ressources mondiales des matières premières en général et le pétrole en particulier du Moyen-Orient. Il a, en outre, insisté sur la possibilité d'utiliser la force de façon unilatérale dans les cas litigieux pour la promotion des intérêts et des valeurs américaines. Le Pentagone a été obligé de retirer la mouture initiale de ce projet après une fuite délibérée aux médias. C'est l'actuel vice-président américain Dick Cheney qui a été désigné pour sa réécriture. Cette esquisse est renouvelée dans la déclaration des principes du Projet pour le nouveau centenaire américain (The Project for the New American Century, PNAC), un autre think tank(4) est fondé en 1997 par William Kristol, le concepteur du projet pour le futur républicain dans le milieu des années 1990 (un des plus proches collaborateurs et conseiller personnel du président Ronald Reagan) qui a mené à la victoire des républicains et qui a aussi servi dans la première administration des Bush. On retrouve aussi des signataires comme Paul Wolfowitz et les plus proches collaborateurs du président américain actuel à l'instar de Dick Cheney et sa femme, Donald Rumsfeld, et d'autres personnalités dont le frère du président Jeb Bush, gouverneur de la Floride et Dan Quayle, vice-président des USA, Francis Fukuyama, Donald Kagan, deux grands théoriciens de la nouvelle vague des ultra-conservateurs. Elle comprend aussi des capitalistes de renom, dont Bruce Jackson, ancien vice-président de Lockheed-Martin, tout comme James Woolsey, ancien chef de la CIA et Norman Podhoretz, considéré par certains comme le père fondateur du néo-conservatisme américain, appelant les Etats-Unis « à accepter son rôle unique pour préserver et élargir le nouvel ordre mondial et garantir notre sécurité, notre prospérité et nos principes ».(5) En 1998, un groupe des neocons (18), dont certains sont à l'origine de la formation de la boîte à idées ultra-conservatrice, voire impérialiste le Projet pour le nouveau centenaire américain, a rédigé une lettre ouverte à l'adresse du président Bill Clinton, faisant l'éloge de la force militaire des Etats-Unis et l'appelant à prendre ses responsabilités pour contrôler les ressources énergétiques du Moyen-Orient en exerçant un « leadership global » sans passer par le conseil de sécurité des Nations unies considéré comme un obstacle aux visées américaines(6). Les signataires de la lettre ne sont autres que des membres actifs de la boîte à idées PNAC créée une année plus tôt, et qui sont actuellement les plus proches collaborateurs du président Bush. On retrouve entre autre Richard L. Armitage, John Bolton, Richard Perle, Zalmay Khalilzad, Donald Rumsfeld connus pour leur hostilité à la diplomatie et leur hargne pour le contrôle des matières premières par la force et les affaires dans la technologie industrielle de l'armement. Ils rejettent la notion de droit lorsqu'il s'agit de défendre une « chose » américaine aussi minime soit-elle. Les fondements de « l'empire théorique » américain sont clairement reformulés dans le document de la stratégie sécuritaire des Etats-Unis « National Security Strategy of the United States » du mois de Septembre 2002. Ce document - qui n' est autre que la réécriture linguistique et politique du document initialement établie par l'équipe de Paul Wolfowitz (Defense Planning Guidance) de 1992 - reprend les différentes actions à entreprendre pour asseoir les assises matérielles et techniques de l'empire américain. Le document de 33 pages a été rendu public le 17 septembre 2002 réitérant sans ambiguïté l'utilisation de la force militaire en dehors des frontières américaines pour la promotion des intérêts et la défense des concepts culturels et économiques de l'Oncle Sam. C'est la formalisation du concept de la guerre préventive et de la domination en termes de chantage pour l'octroi de l'aide pour les pays pauvres. Le document fait aussi référence à la notion de croisade dans le sens où il insiste « sur la bataille pour l'avenir du monde musulman » (?) C'est d'ailleurs sous ce prétexte fallacieux et mensonger que les Etats-Unis ont bombardé l'Irak, la Libye et le Soudan. La résonance permanente retrouvée dans les discours du président american est toujours conçue par des experts qui sont parfois qualifiés d'extrémistes, puisque les alliances qui se font à l'intérieur des USA visent à « exporter » la menace à l'étranger, à savoir « le moyen le plus sûr d'éviter les attaques contre notre peuple et de s'en prendre à l'ennemi là où il vit et effectue sa planification. Nous combattons cet ennemi en Irak et en Afghanistan aujourd'hui de façon à ne pas le rencontrer à nouveau dans nos propres rues, dans nos propres villes »(8). Les nouveaux ultra-conservateurs se sont une fois encore unis dans une idéologie cohérente établie par les experts du discours extrémiste des boîtes à idées et autres institutions de propagande civiles des différents départements américains.(A suivre)
Notes :
1 L'excellent dossier préparé par la revue Manière de voir, notamment l'article introductif de Ramonet (lgnacio) : Le foyer perturbateur, un choc de civilisations ? Palestine, Irak, Afghanistan sceau des Croisades, Paris 78, décembre 2004- janvier 2005.
2 Plusieurs websites renseignent le lecteur sur le nombre et la nature des tentatives exécutées par les experts des agences d'intelligence américaine dans le monde au nom de la démocratie et les soi-disant droit de l'homme à la liberté. Notamment : http://usciohome.free.fr/assassinats us.htm
3 Déclaration de Luce Henry, fondateur et éditeur en chef de la revue américaine Time, 1941.
4 Notre étude en deux parties : Les boîtes idéologiques des néo-conservateurs, L'engineering de la politique aux USA (1re et 2e parties, El Watan des 5 et 6 février 2005).
5 Le site donne des détails sur les objectifs de l'institution et les moyens à mettre en œuvre pour ancrer de façon décisive la politique des-Etats-Unis dans le monde. http://newamericancentury.ora/index.html. Site visité le 11 février 2005.
6 D'ailleurs, Richard Perle, un collaborateur du président américain et proche du lobby sioniste, remercie Dieu pour « la mort des Nations unies » dans un article publié par le Quardien faisant l'éloge des interventions américaines et l'incapacité du Conseil de sécurité à faire respecter l'ordre dans le monde. Perle (Richard) : « Thank God for the death of the UN ». The Quardian, 21 Mars 2003.
7 Le document est disponible sur le site de la Maison-Blanche. http://www.whitehouse.OOv/nsc/n55all.html
8 Echantillon représentatif de l'un des discours du président Bush répété à l'endroit de la population américaine pour aiguiser la haine contre les étrangers en général et les musulmans en particulier et promouvoir la notion du « new deal » ou « new wolrd ».


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