Réagissant au contenu du projet d'amendement du code de la famille, le MSP contre-attaque. C'est dans le cadre de cette offensive que l'ex-ministre et actuel numéro deux de ce parti, Abdelmadjid Menasra, s'est déplacé, jeudi après-midi, à Oran, pour rencontrer les militants et militantes du MSP dans la salle de cinéma El Feth. Selon le numéro deux du MSP, « ceux qui ont élaboré le projet d'amendement du code de la famille sont en position d'hors-jeu et nous n'attendons que le coup de sifflet », avant d'ajouter « qu'il n'est pas question que ceux qui ont été éjectés par la grande porte, le 08 avril dernier, nous reviennent par la fenêtre. » Selon l'intervenant, le MSP soutient « l'amendement des textes du code de la famille en respectant les principes de l'Islam. » A propos de l'offensive préconisée par son parti et lors du point de presse qu'il a animé après son discours, l'ex-ministre du gouvernement Benflis révèle que « le MSP est en phase d'élaborer sa version des amendements à apporter au code, alors qu'une pétition circule entre les femmes militantes. » Rappelant que « le président de la République n'a donné aucun avis à ce propos », Menasra n'a pas hésité à mentionner que « le MSP soutient la tenue d'un référendum sur ce point qui risque de créer la fitna au sein de la société. » Lors de sa rencontre avec les journalistes, Menasra a été sollicité pour revenir sur certains points « chauds » de son discours. C'est ainsi que, puisant dans certains principes de la Charia, Menasra révèlera que « la fille a le droit de solliciter le juge si son tuteur s'oppose à son mariage » et que « le MSP revendique la création d'un fonds spécial pour les femmes SDF, répudiées ou divorcées et dont les maris n'ont pas les moyens pour leur assurer un toit. » Maladroitement, Abdelmadjid Menasra a tenté d'apporter un grain d'humour à son discours en citant le prénom de « madame Dalila » (du téléfilm Carnaval fi Dachra) comme « responsable des amendements du code de la famille » puisque, selon le MSP, « la source à l'origine de ce projet est inconnue. » Il a dû certainement rater le feuilleton « Chafika », une femme algérienne victime de ce code presque sacralisé.