JSK-USMA a tourné court. Cette issue (fatale) pendait au nez des deux équipes qui n'ont rien fait pour l'éviter. Bien au contraire. Des pyromanes, de part et d'autre, se faisaient un « devoir » de rivaliser dans ce jeu malsain qui consiste à rejeter, systématiquement, la faute sur l'autre. La JSK et l'USMA, ces deux grands clubs, les fleurons du football algérien, ont dépassé les limites (admises). A chaque rendez-vous entre les Canaris et les Usmistes, la menace plane sur l'intégrité physique des supporters, joueurs et encadrement. Ce qui est regrettable au fond, c'est cette absence de volonté manifeste des deux présidents de club, Moh Chérif Hannachi et Saïd Allik, de calmer le jeu pour de bon. Faudrait-il attendre qu'il y ait mort d'homme, lors des confrontations entre les deux formations, pour qu'ils revoient leur (mauvaise) copie ? La saison dernière, les matches aller et retour ont émaillé de regrettables incidents qui n'ont rien rajouté à la gloire des deux clubs. A Tizi Ouzou, les Usmistes ont été bombardés de projectiles. A Bologhine, les Canaris ont pris possession d'un vestiaire plein d'excréments, sans oublier le (mauvais) comité d'accueil qu'ils ont trouvé aux alentours du stade. Ces comportements sont indignes de la stature des deux clubs. Ils sont honteux et abjects parce-que leurs victimes paient un lourd tribut pour quelque chose dont ils ne sont pas coupables. La fédération et la ligue nationales, elles aussi, sont interpellées au premier chef par ce mauvais feuilleton. La fin en queue de poisson de la rencontre d'hier, l'USM Alger était menée 0-1 et a refusé de reprendre le jeu en seconde mi-temps, est un signal fort pour les responsables des deux clubs. Les officiels (arbitres et délégués) et le service d'ordre ont une part de responsabilité dans ce type de dérapage. Ils ne situent pas toujours les responsabilités des uns et des autres pour des raisons et des motivations qui n'échappent à personne.