Dans le cadre des activités de protection du patrimoine forestier, la Direction générale de forêts (DGF) a inscrit une fiche technique pour le traitement de 100 000 ha (dont 16 500 à Djelfa) de pin d'Alep et de cèdre contre les insectes ravageurs. 17 wilayas ont été concernées par les journées de formation qui se sont étendues du 1er au 4 octobre. La formation d'ingénieurs et de techniciens des forêts a pour objectif l'acquisition des connaissances nécessaires pour évaluer le risque entomologique en forêt, et mettre en œuvre des méthodes de lutte intégrée contre les insectes nuisibles, particulièrement la chenille processionnaire. Cette formation est assurée par l'INRA (France) et les spécialistes de l'Institut national de recherche forestière. La société suisse Atlas Agro est le fournisseur des 236 000 l du produit qui sera utilisé pour cette première opération d'envergure de lutte contre les insectes ravageurs, et qui se déroulera du 15 octobre au 30 novembre, période durant laquelle la chenille est moins vorace et plus vulnérable. En matière d'équipement, Midair (France) fournira 5 avions et 2 hélicoptères. Le coût de l'opération s'élève à 1 milliard de dinars (soit 8000 DA/ha). Pour M. Mammeri, représentant de la DGF, le coût est relativement important compte tenu des objectifs à atteindre : la protection du patrimoine forestier, et surtout la lutte contre la désertification. Quant au danger que pourrait représenter cette forme de traitement, notre interlocuteur est formel : « Le produit est recommandé par l'OMS et homologué par les autorités phyto-sanitaires algériennes. Il n'y a aucun danger pour les populations. La faune et la flore non plus », et d'ajouter : « Cette opération implique la santé, les chercheurs de l'INRF, les services phyto-sanitaires, les services vétérinaires, les conservations des forêts ainsi que les services de sécurité et les directions du transport. »