Plus de 500 dossiers seraient en souffrance à la Caisse nationale des retraites agence de Tizi Ouzou, selon une déclaration de la section syndicale affiliée à l'UGTA de cette institution et rendue publique cette semaine. Un retard qui vient exacerber le conflit opposant les travailleurs de la CNR à leurs responsables. Lors de l'assemblée générale du 21 septembre dernier, le personnel de la CNR a mandaté « la section syndicale pour fixer la date de la grève, dont le principe a été unanimement voté par le collectif », peut-on lire dans la déclaration sanctionnant ce regroupement. Plus loin, il est mis en exergue « la passivité de la direction générale vis-à-vis de ce conflit qui perdure et qui, au lieu de jouer son rôle d'arbitre entre les deux parties, s'en prend au personnel d'exécution en le rendant responsable du retard estimé à plus de 500 dossiers, écartant par-là toute responsabilité des vrais décideurs de l'agence ». L'autre facette de ce contentieux serait la non satisfaction des doléances d'ordre professionnel des travailleurs. En autres revendication, les protestataires demandent « la réhabilitation des commissions paritaires » et le « respect des décisions prises par celles-ci », en soulignant « la non-conformité à la convention collective avec les décisions prises par le directeur ». Par ailleurs, ils exigent de leur responsable de « renoncer à la privatisation de la fonction de nettoiement des locaux de l'agence et au licenciement des femmes de ménage », ainsi que « le respect du règlement intérieur », en matière d'horaire et d'émargement des travailleurs. Contacté à ce sujet, le directeur par intérim de la CNR de Tizi Ouzou, affirme que « pour ce qui nous concerne, on ne peut réagir. Il faut s'attendre à une réaction de notre direction générale dans les jours qui suivent ». Ce responsable, refusant de s'étaler sur la question nous fait comprendre que « seule la direction générale de la CNR est à même de se pencher sur le conflit et y apporter des réponses ».