Samedi dernier, le wali de Tizi Ouzou a « convoqué » les représentants de la presse nationale à une cérémonie bien particulière. Le premier magistrat de la wilaya a remis deux décisions de prise en charge pour deux malades afin de subir des soins à l'étranger. Particularité de l'événement : c'est le président Bouteflika qui a accédé à la doléance des deux malades. En effet, lors de sa visite au CHU Nédir Mohamed le 19 septembre dernier, le président a été interpellé par les deux patients pour les aider à obtenir une prise en charge pour une transplantation rénale, alors qu'il visitait le centre d'hémodialyse, récemment mis en service. Les bénéficiaires de cette opération de transfert à l'étranger, une femme de 40 ans et un jeune homme de 22 ans, vont subir des greffes rénales dans un hôpital parisien, les donneurs étant déjà prêts. Entre autres participants à la cérémonie, le directeur général du CHU, le médecin traitant, les parents des malades, les malades eux-mêmes et des journalistes. La présence de ces derniers à la cérémonie semble obéir à un double objectif : montrer à l'opinion publique que le président tient ses promesses et transmettre par la même occasion un message à la Présidence. Car, les cas de transfert de malades à l'étranger, bien qu'ils soient de plus en plus restreints, se déroulent normalement, loin des feux de la rampe. La presse aimerait bien au contraire annoncer plutôt la réussite d'une transplantation rénale qui se serait déroulée au CHU de Tizi Ouzou au lieu d'épiloguer sur le transfert de deux malades quand bien même suite à une intervention du président de la République.