Le centre de santé de Tachtiouine, village relevant de la commune d'Aït Yahia Moussa, fait objet d'une vague de contestation au sein de la population locale ces dernières semaines. A l'origine de ce conflit, une pétition que viennent de signer les citoyens de ce village situé à 15 km à l'ouest du chef-lieu communal. Parmi les récriminations formulées, il a été relevé les lacunes dans le service et le manque de couverture sanitaire que devrait assurer cette infrastructure. Interrogé sur cette situation, un père de famille de Tachtiouine déclare : « Dans notre village, il ne reste du centre de santé que la bâtisse. Auparavant, on se plaignait uniquement du problème de médicaments, mais ces derniers temps, même les deux infirmiers n'assurent pas le service d'une façon optimale. Il vaut mieux fermer cet établissement que de le laisser en service inutilement. » L'infirmier aurait sollicité l'intervention du secteur sanitaire de Draâ El Mizan pour apporter les réponses aux villageois. L'on a appris qu'une motion de soutien est engagée dans les villages voisins, à savoir Ibouhrane et Afir, deux villages couverts par le centre de santé de Tachtiouine. Actuellement, en tout cas, dans les trois villages cités, c'est le branle-bas de pétitions. Il est à noter que le centre de santé de Tachtiouine accuse un sérieux manque en matière de médicaments et surtout de l'absence d'un médecin. Selon la population locale, les services fournis au niveau de cette structure se limitent aux injections et changement de pansements et ce depuis des années. Les malades, quant à eux, sont contraints de rejoindre le chef-lieu communal ou le secteur sanitaire de Draâ El Mizan, à une trentaine de kilomètres pour toute consultation. Dans ces villages qui souffrent déjà de leur isolement, l'on craint notamment les cas d'urgence pendant la nuit. La population alerte les autorités concernées pour se pencher sur cette situation intenable.