La cour d'Alger, siégeant le 10 octobre dernier, a décidé le gel de la grève de trois jours (9, 10 et 11 octobre 2005), engagée par le Syndicat nationale des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP). C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, transmis hier à l'ensemble de la presse nationale. Ainsi, le département de Saïd Barkat réagit, pour la première fois depuis l'enclenchement de la grève du SNVFAP, en précisant que la revendication du syndicat ne dépendait pas de ses prérogatives. « La revendication du syndicat porte sur la revalorisation du statut du vétérinaire, laquelle dépend de la réforme de la Fonction publique », lit-on encore dans le bref communiqué. Contacté, le SNVFAP se dit « surpris » par une telle décision. « Nous n'avons pas été notifiés. Nous ignorions qu'on allait passer en justice. C'est vrai qu'un huissier est passé à 9h au siège de notre syndicat, mais, n'ayant trouvé personne, il n'a rien laissé comme commission. Nous sentons qu'il y a de la précipitation. En tout cas, nous allons consulter notre avocat. » Au sujet de la « non-recevabilité » de leur revendication, par leur tutelle, le SG du SNVFAP tient à apporter les précisions suivantes : « Notre revendication porte sur le régime indemnitaire qui est prévu dans le statut de 1995, régissant la profession. Nous n'avons pas demandé la révision du point indiciaire, une question qui, certes, prendra du temps. » Pour rappel, le SNVFAP organise aujourd'hui des assemblées générales au niveau de ses services de coordination à travers les wilayas.