Si l'on se réfère aux chiffres fournis par la DAS, et qui concernent le nombre de familles nécessiteuses, on s'aperçoit que ce dernier a connu une hausse inquiétante. En effet, le nombre de familles nécessiteuses recensées en 2004 était d'environ 32 000 foyers, alors que celui avancé au cours de ce Ramadhan est de 39 410, soit une augmentation de 7000 nouvelles familles dans le besoin. Est-ce qu'il y aurait plus de chômage que l'année passée ? Le directeur de la DAS nous répond : « S'il y a augmentation de familles nécessiteuses, c'est parce que certaines communes ont enregistré le retour d'anciens habitants qui avaient quitté leur village ou hameau. Maintenant, de retour sur leur terre, elles n'ont pas trouvé de travail et elles sont enregistrées dans les listes de gens pauvres. » Selon toujours les chiffres qui nous ont été fournis, la pauvreté s'est installée dans certaines communes, telles Boughrara Saoudi, Henchir Toumghrani (Aïn Kercha), Aïn Zitoun (Oum El Bouaghi) ou Djazia dans la daïra de Dhalaâ. En fait, la paupérisation n'a pas épargné une seule commune. Celles-ci comptent des familles qui vivent dans le besoin et le dénuement, d'autant que le chômage lamine de larges couches de la population, sans oublier la cherté de la vie. Pour améliorer le quotidien des 40 000 familles nécessiteuses que compte la wilaya, des budgets émanant de l'Etat, de la wilaya, des communes et des bienfaiteurs, estimés à 18 610 000 DA, permettront le fonctionnement et l'ouverture de sept restos du cœur, principalement dans les daïras qui comptent le plus de nécessiteux, comme Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi, Dhalaâ, Aïn Beïda, Meskiana et Henchir Tomghrani. Pour les habitants des douars et autres hameaux, les services de la DAS s'apprêtent d'ores et déjà à leur livrer le couffin du Ramadhan. Le premier quota comporte 3000 couffins. Le reste sera livré incessamment. Mais l'on se demande pourquoi les restos du cœur n'ont pas ouvert leurs portes dès l'entame du Ramadhan ? Il semble qu'un problème a surgi au niveau de la direction du Croissant-Rouge algérien. En tout cas, ce sont les familles pauvres qui ont été sévèrement pénalisées en cette première semaine de jeûne. Le CRA a bénéficié pour son fonctionnement de 2 millions de dinars. On compte surtout sur l'apport et l'aide des bienfaiteurs pour améliorer les services des restos du cœur. Ce sentiment d'amour et de charité qui émane spontanément de notre peuple se trouve fortifié et consolidé par les âmes charitables. Le responsable de la DAS espère encore la collaboration des associations sociales et caritatives pour faire de ce mois un mois d'entraide et de rahma. Enfin, signalons que comme par le passé, les restos du cœur bénéficieront de denrées alimentaires provenant de la contrebande et que les services de douanes auraient saisies ou encore par les services de la DCP. Pour permettre une distribution rapide et équitable du couffin du Ramadhan, 118 personnes, dont des fonctionnaires de mairie, de la DAS et du CRA, ont été réquisitionnées. Au cours du Ramadhan passé, des familles ont reçu le couffin presque à la fin du mois...