Dans le monde de la pomme, les producteurs de la région de l'Oranie font face depuis quelque temps à un effondrement des cours provoqués par la concurrence des produits importés d'Europe qui affichent des prix nettement moins chers. De 180 dinars le kilo, il y a quelques mois, la pomme importée est cédée à 120 Da hier sur les étals de la rue de Bastille. Idem pour la poire et les pêches importées qui se vendent respectivement entre 140 et 120 dinars le kilo. Chaque année, nos producteurs nationaux de fruits sont confrontés à des difficultés pour vendre leurs produits. Fraises, pêches, pommes... « Quand nos premiers fruits de saison arrivent sur le marché, les consommateurs disposent déjà des produits importés. Les meilleurs prix étant toujours ceux des premiers fruits, la production algérienne arrive souvent dans un contexte de saturation du marché et de cours déprimés », explique un distributeur. « Ceci est dû, selon lui, à un resserrement de l'offre pour cause de retard dans la maturité des fruits. » Une chose est sure : Beaucoup de produits se sont retrouvés exonérés de tarifs douaniers à la faveur de l'accord d'association avec l'UE. Un dessert d'ananas à un taux de douanes de 0%. Le tarif douanier de ces produits étaient de 30% jusqu'au dernier jour d'août 2005. Coûtent-t-ils 30% moins chers maintenant que l'accord est en vigueur ? « Pas autant, car, estime un distributeur, les importateurs négocient et achètent par lots de marchandises annuellement. Il faudra donc attendre quelques temps pour avoir une idée précise sur l'impacte de l'accord sur les cours des produits agricoles. »