Le procureur général près la cour de Blida a entendu hier Mohamed Bouricha, ex-wali de Blida, et reçu les réponses aux questions précises qui avaient été posées il y a plus d'un mois et dont les premières réponses n'avaient pas été satisfaisantes. Le dossier, selon des sources sûres, semble clos cette fois-ci et il est attendu la nomination d'un juge pour instruire le dossier dont une des parties demeure l'homme d'affaires Boukri. Celui-ci - toujours en fuite - avait vendu à un prix défiant toute concurrence sa villa de Chenoua (wilaya de Tipaza) à l'ex-wali par l'entremise de son épouse. Le Président Abdelaziz Bouteflika avait assuré la rentrée scolaire à partir de la wilaya de Blida le 10 septembre dernier, mais n'avait point abordé le sujet qui était sur toutes les lèvres d'autant plus que des nominations et des mutations de walis avaient eu lieu juste avant. Ainsi, Blida « sans wali et sans maires », selon l'adage populaire, va, sans doute, connaître d'autres rebondissements après la mise en liberté provisoire du fils du wali, après un peu plus de quatre mois de détention, et qui est impliqué dans un trafic de véhicules haut de gamme. Des personnes laissaient entendre ou faisaient courir le bruit que l'« affaire du wali de Blida » allait être classée pendant que d'autres ressortaient un autre dossier relatif aux chalets des communes sises à l'est de la wilaya et prévues pour la garde communale. A rappeler que cinq présidents d'APC (Blida, Bouarfa, Oued El Alleug, Ouled Yaïch et Hammam Melouane), le secrétaire général de l'APC de Blida et trois autres personnes dont deux élus avaient été suspendus par M. Zerhouni, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans le cadre des détournements de deniers publics. L'homme à l'origine de la découverte d'un des aspects du trafic, Ali Mellak, ex-président de l'APC de Blida, se trouve aujourd'hui au chômage, lui qui était employé dans une entreprise privée. Curieusement, la wilaya de Blida comprenant 25 communes se retrouve avec six maires supposés indélicats dont le dernier en date, M. Henni, est actuellement incarcéré par le procureur de la République près le tribunal d'El Affroun à la maison d'arrêt de Hadjout pour usage de faux.