Le ministre de la Petite et Moyenne Entreprises (PME) et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a reconnu hier, en marge de l'installation du directeur de wilaya chargé de la promotion des PME-PMI à Sidi Bel Abbès, que « des offres diversifiées en matière de financement de l'activité industrielle et commerciale existent à l'étranger et sont largement accessibles mais pas en Algérie », d'où la nécessité, selon lui, de déployer de nouveaux mécanismes de facilitation et de garantie pour la création d'entreprises « à travers notamment l'intermédiation bancaire, la création de fonds de garantie, d'établissements de capital-risque et de crédit-bail pour la généralisation du leasing ». Il fera part, à ce sujet, de la création prochaine d'un centre de facilitions à Sidi Bel Abbès qui sera chargé de synthétiser les données économiques inhérentes à chaque secteur d'activité, « ce qui devrait permettre, dira-t-il, aux potentiels investisseurs d'avoir à leur entière disposition une information économique fiable et soignée ». « En amont, l'investisseur aura dans ces conditions une meilleure lisibilité pour entamer son projet. Les pouvoirs publics sont alors tenus de l'assister tout au long de la période d'élaboration du projet en établissant des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté. Une agence nationale pour l'amélioration de la compétitivité des entreprises coiffera les centres de facilitation, implantés à travers les principales agglomérations du pays, a indiqué M. Benbada qui s'est dit, néanmoins, préoccupé par la lenteur du processus de mise à niveau technique et managérial des entreprises algériennes « sommées de se conformer aux standards internationaux sinon disparaître ». Selon M. Benbada, 350 entreprises algériennes ont bénéficié depuis le lancement du projet MEDA, financé par l'Union européenne, de 1300 opérations d'aide technique avec comme objectif de créer un environnement adapté à leur évolution. Concernant la suppression du versement forfaitaire (VF), inclus dans l'avant-projet de la loi de finances 2006, il a avancé le chiffre de 30 milliards de dinars de pertes qu'aura à supporter cette année le Trésor public du fait de cette décision. Le ministre de la PME qui a, également, évoqué la pratique du dumping trouve que « les entreprises algériennes doivent s'organiser dès maintenant en associations professionnelles, par branches d'activité, pour qu'elles puissent défendre au mieux leurs intérêts, car selon les termes de l'accord d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), c'est sur la base des contrats établis uniquement par les professionnels que peut être clairement établie l'infraction induite par des opérations de dumping ». La création d'un conseil national consultatif de la production et des PME-PMI fait suite, d'après le ministre, à un besoin pressant exprimé par différents opérateurs économiques nationaux « appelés à constituer une force de proposition » convergeant vers un seul but : démultiplier le nombre de PME-PMI pour atteindre à l'horizon 2009 le chiffre de 100 000 nouvelles entités. Pour le moment, le nouveau directeur de la PME-PMI à Sidi Bel Abbès s'est fixé comme priorité de « se débrouiller » un local pour pouvoir s'installer : on ne lui a pas encore affecté de structure pour qu'il puisse exercer ses nouvelles fonctions.