Une semaine du cinéma italien aura lieu à la cinémathèque d'Alger du 23 au 27 octobre à partir de 20 h 30 avec la projection de 5 films du réalisateur Paolo Virzi. Cette manifestation entre dans le cadre de la semaine de la langue italienne qui a lieu depuis 5 ans dans le monde entier. En animant hier un point de presse, Giorgio Guerrini, attaché culturel à l'ambassade d'Italie en Algérie, a affirmé : « Le but est de présenter le cinéma contemporain italien car la perception des Algériens s'arrête à la période classique. » Les films sélectionnés traitent de plusieurs thèmes très intéressants liés particulièrement à des faits de société. Le premier film proposé est My name is Tanino (2002) où un jeune Sicilien de 20 ans rencontre Sally, une ravissante Américaine en vacance en Italie. Fasciné par le rêve américain et poussé par le désir de revoir Sally, Tanino s'envole pour les Etats-Unis où il espère faire fortune. Une série de déceptions l'attend. Une comédie picaresque et on the road sur laquelle Virzi porte un regard d'immigrant. Le deuxième film est Baci e Abbracci (1998). Trois ouvriers au chômage mettent sur pied un élevage d'autruches, mais ils se trouvent vite confrontés aux exigences de leurs créanciers. Partie prenante de la comédie italienne, Baci e Abbracci nous dépeint une fresque sociale des plus humaines, composée de drames, de rires, d'espoir et de magie. Si Paolo Virzi aime raconter les histoires des petites gens, il ne s'arrête pas sur le tragique de la situation de ses personnages, plongés dans la crise économique. Il aime les récits populaires, car ils sont pleins de vitalité et d'humour. La Bella Vita (1994) est un long métrage primé au festival de Venise et qui reflète l'image de l'Italie d'aujourd'hui. Piombino, 1989. Bruno et Mirella se marient à un moment où tout le pays semble décoller vers le bien-être. Trois ans plus tard, l'aciérie qui fait vivre la ville commence à licencier et la vie sentimentale des protagonistes subit les répercussions de la crise financière. Les deux autres films à l'affiche sont Ferie d'Agosto (1995) et Ovosodo (1997) où le réalisateur s'intéresse à l'évolution sociale et économique qu'a connue la société italienne ces dix dernières années. Il donne un sens passionnant, à la fois comique et dramatique, aux choses ordinaires de la vie. Au-delà des apparences et des idéologies, le cinéma de Paolo Virzi raconte la vérité des sentiments qui se mettent en jeu dans les heures et les jours de la vie quotidienne. Les films sont en version originale sous titrée en français.