Projection n Dimanche s?est ouvert, à la Cinémathèque d?Alger, le cycle cinématographique du réalisateur italien Paolo Virzi. My name is Tanino a ouvert le bal. Le film, réalisé en 2002, raconte la vie d?un jeune Italien, Tanino, un Sicilien de vingt-ans qui, un jour, à la plage, fait une rencontre fortuite avec Sally, une très belle américaine en vacances en Italie. De cette rencontre naît une idylle. Poussé à la fois par ce désir de retrouver Sally et par le rêve américain, il décide alors de s?envoler pour les Etats-Unis où il espère entretenir une relation sérieuse avec celle, pour qui, il a traversé la Méditerranée et l?Atlantique ; il veut aussi y faire fortune. Mais très vite, l?espoir d?une vie telle qu?il l?avait imaginée tourne court. Car la fille qu?il portait dans son c?ur ne l?accueille pas comme il l?espérait : c?est avec froideur et indifférence qu?elle le reçoit chez elle. Une série de déceptions l?attendent, par ailleurs. Et des péripéties rocambolesques ponctuaient son séjour à New York, ville qui lui apparaît froide, sombre, inhumaine, contrairement à son village qui, lui, en revanche, est accueillant, chaleureux, regorgeant de soleil et de saveurs méditerranéennes. Le film porte un regard d?émigrant, celui de Tanino, sur l?émigré, un regard se voulant critique, voire sévère, même si l?action se déroule, d?un bout à l?autre, d?une manière désopilante. Car il décrit une situation réaliste mais avec beaucoup d?humour et de sympathie. Le film se veut également une caricature de la communauté italienne établie à New York, une communauté régie par les lois du communautarisme, où les Italiens ne vivent qu?entre eux et n?admettent pas les étrangers. Cependant, My name is Tanino semble manquer de caractère émotionnel : tout ce qui se dégage de l?histoire, c?est bien cette charge comique, voilant toute la trame dramatique qui aurait pu être développée et mise en exergue, donnant ainsi au film toute sa teneur et plus de crédibilité. Car le thème ne semble pas travaillé en profondeur et avec «sérieux», dans la mesure où des scènes sont exposées avec légèreté. Cela fait qu?il manque, quelquefois, d?intérêt. A rappeler que le cycle de la cinématographie de Paolo Virzi, qui se tient à la Cinémathèque jusqu?au jeudi 27 octobre, entre dans le cadre de la semaine de la langue italienne dans le monde (y compris en Algérie et cela depuis 5 ans), une manifestation culturelle qui se veut une promotion de la langue et de la culture italiennes.