Une trentaine d'enseignants d'éducation physique et sportive sont au chômage depuis plusieurs années. Ils sont issus des promotions sorties entre 1999 et 2004 formées à l'institut de formation d'enseignants d'éducation physique et sportive de Dely Brahim (Alger). Dans un communiqué remis à notre bureau par un de leur représentant, le groupe informe avoir décidé d'observer un sit-in, lundi prochain, devant la Direction de l'éducation pour exiger « la satisfaction de (leurs) revendications légitimes dont le droit au recrutement ». Les plaignants affirment avoir exposé leurs problèmes à toutes les autorités concernées mais aucun responsable n'a daigné les écouter ou leur réserver une suite favorable, indiquent-ils. Le mouvement de protestation pacifique, prévu devant la Direction de l'éducation, reste donc, selon eux, l'ultime recours pour attirer l'attention des autorités centrales et les amener éventuellement à se pencher sur leur cas. Même si les besoins en enseignants d'EPS se font nettement ressentir au niveau des différents établissements scolaires, les services de l'éducation sont, dit-on, confrontés à l'inexistence de postes budgétaires dans cette catégorie de personnels. D'autres diplômés, issus des universités et d'instituts supérieurs, vivent pratiquement la même situation depuis plusieurs années. À fin 2004, leur nombre était de 6 000, parmi lesquels des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, etc. Ils rasent, eux aussi, les murs et ne savent plus à quel responsable se vouer pour mettre fin à leur drame, faute de débouchées dans les différents secteurs. Les quotas de recrutement à durée limitée, accordés dans le cadre du pré emploi s'avèrent très en deçà de la demande. Pour 2004, la wilaya, faut-il le signaler, n'avait bénéficié que de 1 400 postes de ce dispositif.