Appelée, à priori, à devenir une wilaya déléguée, la commune d'El Harrouch ne donne pas encore le visage d'une cité moderne. Il suffit juste de faire un tour à son marché de fruits et de légumes pour voir la déliquescence des lieux. Des scènes d'un autre âge animent ce marché et posent un grave problème de santé publique. Créé, d'une manière presque informelle il y a 16 ans déjà, à des fins populistes, le marché est devenu une véritable tache noire dans la cité. Les vendeurs ne se gênent nullement de jeter leurs fruits et légumes avariés sur la chaussée et les laissent pourrir l'atmosphère alors que l'APC leur a réservé une benne qui se trouve juste à côté de leurs étals. Plus navrant encore, la bâtisse abritant le transformateur électrique a été «reconverti» en urinoir public. Des gens inconscients la prennent pour le petit coin, créant ainsi une véritable mare nauséabonde ! L'anarchie aidant, la façade des bureaux de l'OPGI sert désormais de présentoir à des vendeurs de… viande et autres babioles, gênant les fonctionnaires dans leur travail. Ce genre de scènes continuent d'enlaidir le paysage urbain de la cité vu que l'enceinte du marché se trouve dans le périmètre de la cité des 164 logements. Les habitants ont toujours dénoncé ce fait accompli. Ils vivent un authentique calvaire et leur cité s'est transformée en un no man's land où ne règnent que cris, mauvaises odeurs, bruits de moteurs…Il y a eu même des altercations, à plusieurs reprises d'ailleurs, entre les vendeurs et les habitants de la cité qui demandent à ce que les pouvoirs publics réagissent pour préserver leur santé et aussi celle de leurs concitoyens qui arpentent ce marché.