Mis à part, le court tronçon, environ 400 m menant du CW251 au village d'Ahrik, bitumé par la wilaya, le reste des routes villageoises sont devenues, dans la commune de Bouzeguène, sans exagération aucune, des lits d'oueds sur lesquels il faut slalomer pour éviter d'abîmer ses amortisseurs ou ses cardans. Les revendeurs de pièces de rechanges, d'une part et les mécaniciens d'autre part, se frottent les mains en raison de la forte demande en pièces de rechange. On ne peut aucunement attribuer la cause de la dégradation des routes du chef-lieu aux seuls travaux de raccordement au gaz naturel. D'aucuns n'ignorent pas que les mêmes routes étaient déjà si fortement abîmées par les eaux pluviales qui ont défoncé tout le bitume. Aujourd'hui, les commerçants et les riverains du CW251 et du boulevard colonel Mohand Oulhadj endurent l'enfer de la poussière soulevée par les véhicules et par les rafales du vent. Les cafés sont continuellement arrosés par la poussière. Une jeune fille exerçant comme couturière passe tout son temps à dépoussiérer ses robes. «Je les ai couvertes d'une bâche en plastique mais j'ai remarqué qu'elle n'est pas d'une grande utilité», S'indigne-t-elle. Elle poursuit : «On voudrait bien arroser la route, mais on n'a pas d'eau même pour la boire. On a peur même de développer des maladies.» Avec l'arrivée des pluies c'est la boue qui prendra le relais.