Les graves accusations de la direction du "Petit Futé" contre Mourad Kezzar, économiste spécialisé en tourisme, et auteur d'une contribution dans les colonnes d'El Watan qui épingle le guide Français pour ses propos xénophobes tenus à l'encontre de l'Algérie, ne sont pas restées sans suite. Dans une deuxième contribution parvenue samedi à notre rédaction, Mourad Kezzar, tire à boulets rouges sur Jean-Paul Labourdette en l'accusant de vouloir détourner les attentions du véritable enjeu de cette polémique. Selon lui, "le responsable du guide, et lors de ses précisions sur Rue89, essaie de mettre à profit les tensions qui caractérisent les relations franco algériennes, pour faire glisser le débat du terrain de l'éthique vers celui de la politique et faire oublier à l'opinion l'essence de ce débat". "On a l'impression que la faute est à Kouchner et au fantomatique comité de censure algérien!", s'exclame dans la foulée notre interlocuteur qui ne cache nullement ses réactions "indignées" aux propos de Jean-Paul Labourdette. "Mon indignation découle du fait qu'un guide touristique se transforme en un rapport d'une ONG de droit de l'homme dans certaines de ses rubriques, et en un récit des mœurs légères des algériennes dans d'autres. Je ne sais pas si une telle phrase, aussi méprisante, que «si les hommes algériens peuvent reconnaitre haut et fort que les femmes sont leurs égales, si non supérieures, reprenant le mythe de la bonne mère, dévouée et courageuse sans qui le pays n'existerait plus, bla, bla, bla, dans la réalité, il ne reste pas grand-chose de ce beau discours qui nous surprendrait presque…», Mérite sa place dans un guide touristique", explique encore Mourad Kezzar qui se dit ne pas vouloir fermer les yeux sur des énormités "comme celles qui parlent de la femme de toute une région de mon pays". En réalité, pour Mourad Kezzar, il est essentiel désormais de savoir comment un guide "si virulent sur l'Algérie, les algériens et leur régime est financé en partie par une publicité payée par des entreprises algériennes étatiques" ! "Y a t il une destination au monde qui est traitée ainsi dans un guide touristique, financé par ses propres fonds ?" C'est là une interrogation qui n'arrêtera certainement pas la polémique d'enfler. "Ce qui serait grave, c'est qu'un algérien, un économiste spécialiste en tourisme, ne donne pas son avis sur la question et ne s'indigne pas quand un guide touristique, en guise de promotion de l'image de l'Algérie, fait référence aux ébats avec les légionnaires français des femmes de Ouled Nail après une dance au ventre, pour ne citer que cette méchanceté", fait remarquer, en guise de conclusion, Mourad Kezzar.