Mourad Kezzar continue de se lancer dans une longue diatribe contre "Le Petit Futé". Dans une interview qu'il a accordée à Parismatch.com, l'économiste spécialiste en tourisme, affirme vouloir alerter l'opinion publique sur les graves dérives racistes du plus grand guide touristique francophone du Monde. "En 2008-2009, en ma qualité de journaliste professionnel de tourisme, j'ai travaillé sur la partie Nord Est de l'Algérie, soit de la page 327 à la page 365. J'ai reçu 48 pages par mail et mon travail a consisté à vérifier les adresses, les numéros de téléphone, les curiosités et à les actualiser. C'est la seule fois où j'ai contribué à ce guide, déjà élaboré, et à titre gratuit, juste dans l'idée de participer à la promotion de la destination Algérie. Je n'ai jamais fait partie du collectif de ce guide ou d'un quelconque autre", précise ainsi Mourad Kezzar dans cet entretien paru mardi 31 août sur parismatch.com. L'auteur d'une longue contribution, parue dans les colonnes d'El Watan, dans laquelle il épingle durement les "propos racistes et haineux" du guide Français à l'encontre de l'Algérie, revient à la charge et cloue au pilori l'éditeur des collections du "Petit Futé", Jean-Paul Labourdette, avec une mise au point des plus claires. "Ce n'est que fin juillet dernier que j'ai reçu un exemplaire intégral en papier du guide. Et de toute façon, si la direction du Petit Futé juge que sur les atteintes à la dignité d'un peuple, à la morale, il y a un délai de prescription, c'est son problème. De la même façon, aller dire sur votre site que je suis un professionnel du tourisme, je trouve que c'est une façon de discréditer mon article. J'ai fait une contribution, en tant que journaliste, en tant que professionnel du tourisme, pour dire à l'opinion publique : voilà ce que contient le guide le plus vendu en langue française concernant l'Algérie et dont il est censé faire la promotion", souligne Mourad Kezzar sur parismatch.com en guise de réponses aux accusations prononcées par Jean-Paul Labourdette sur le site Rue89. Accusations qui avaient jeté, au début, le doute sur la crédibilité de Mourad Kezzar. Dans ce même sillage, Mourad Kezzar a fait remaquer que "Le bureau de la censure qu'il (Jean-Paul Labourdette) évoque, n'existe pas. Et pourquoi cette autorité donnerait son feu vert à une publication éditée en France, pays des libertés, par une société de droit pour paraître en France? D'autant plus qu'il n'est pas vendu en Algérie et qu'il est destiné au touristes français". Enfin, pour Mourad Kezzar, "ce n'est pas un passage" isolé qui cause problème dans le "Petit Futé" car ce guide s'apparente à ses yeux, et aux yeux de beaucoup d'Algériens qui ont pris connaissance de son contenu depuis l'enclenchment de cette polémique, à une "accumulation, une succession de passages méprisant". La polémique du "Petit Futé" continue donc de prendre des proportions de plus en plus alarmantes. Mais en l'absence d'une réaction officielle de la part de nos autorités publiques, notamment du ministère du tourisme, le principal concerné par cette affaire, le mystère et les incomprénhensions demeurent entiéres dans ce dossier.