A la faveur du Lion Club El Kettani d'Alger, un défilé de mode, signé par la styliste Rym Wided Menaifi, a été organisé, vendredi soir, au palais de la culture Moufdi Zakaria d'Alger. Comme à leur accoutumée, à chaque approche de la rentrée scolaire et sociale à la fois, les membres du Lion Club El Kettani d'Alger redoublent d'efforts afin d'apporter un moment de bonheur aux démunis. Ils sont en tout 515 membres répartis dans 27 clubs à travers le territoire national. Pour rappel, le lionnisme existe en Algérie depuis 1953. Il s'agit d'une organisation qui regroupe plusieurs personnes qui ont pour seul critère une bonne moralité, œuvrant pour le bien-être de la communauté. Ce sont des actions destinées exclusivement aux personnes démunies. Un des membres, Mohamed Bourouba, explique : «Nous n'avons pas la prétention de régler tous les problèmes, mais d'aider à résoudre certains par des actions ponctuelles, des actions nationales voire des actions internationales.» Sélectionnés pour leurs qualités professionnelles et humaines, ces derniers se réunissent pour servir l'intérêt général et mettre en œuvre des actions sociales, professionnelles, humanitaires ou encore culturelles. En témoigne cette soirée de vendredi dernier où les membres du Lion Club El Kettani ont su allier l'univers de la mode à celui de l'humanisme. Amina, Nachida, Rachid, Leïla, Mehdi, Chems... et l'incontournable Mohamed Bourouba se sont surpassés durant cette soirée conviviale. Ces maîtres de cérémonie d'un soir se sont montrés très aimables et disponibles. Malgré le prix d'accès du billet cédé à 1600 DA, ils étaient nombreux à venir assister à cette soirée où la musique et la mode étaient au rendez-vous. Le groupe musical El Day a égayé la première partie de la soirée avec des titres du terroir national. Place ensuite au remarquable défilé de mode de la prodigieuse styliste Rym Wided Menaifi. Cette rouquine a laissé tomber sa carrière de médecin pour créer sa propre maison de couture Menouba. Un choix qu'elle ne regrette nullement. Bien au contraire, cette incursion tardive dans le domaine de la mode lui a permis de s'adonner pleinement à sa passion de toujours. Rym a donc présenté une imposante collection de vingt-huit tenues. Des tenues qui, rappelons-le, ont déjà fait l'objet d'exhibition. Cependant cette collection – présentée à titre gracieux – a été enrichie de deux nouveaux modèles berbères. Parmi les tenues soigneusement baptisées par Rym, citons Smara. Une robe en mousseline de soie zébrée, ceinture, corset rouge rehaussé de bijoux chaouis, le tout porté avec un bournous en mousseline de soie noire. Maissane dévoile un karako en velours bordeaux avec un seroual en soie sauvage bleu, le tout agrémenté de soutache blanche, appelé le plus communément el châara. Autre coup de cœur pour le modèle Dassine, se déclinant en une jupe et bnika en satin duchesse noir, corset en soie sauvage jaune safran. Ambrine n'est qu'un karako en satin de soie vert olive et velours bordeaux, seroual en velours bordeaux, avec une traîne en satin de soie vert olive brodée de fetla et incrustée de perles. La taille est enroulée d'une fota en satin rayé, le tout orné de la fine broderie de Touggourt. Le style contemporain de la plupart de ses créations est agrémenté de matières nobles et de techniques traditionnelles propres à l'Algérie. Très inspirée de son pays, les broderies faites à la main – dans la pure tradition algérienne – s'intègrent harmonieusement à bon nombre de ses modèles. Les accessoires ingénieusement choisis ont donné plus de punch à cette collection colorée. Chapeau bas pour le doyen des bottiers Amézaine Attrouche et pour sa fille Nissa, la chapelière. Cette dernière a réalisé une partie des terbouches, des toques, des chaussures ainsi que des sacoches. Le maquillage et la coiffure ont été confiés à Drouche Walid, du salon Baroque Rococo d'Hydra, à Alger. Il est à noter que les fonds collectés de cette soirée serviront à aider plus 70 enfants démunis en leur offrant des trousseaux scolaires et des habits pour l'Aïd El Fitr. Façon singulière d'apporter un moment de gaieté et de réconfort à ces enfants innocents.